De nouveau sur les emblèmes de la princesse Marie Assanine Paléologuine. Une approche historiographique (I) Cover Image
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Din nou despre însemnele doamnei Maria Asanina Paleologhina. O abordare istoriografică (I)
De nouveau sur les emblèmes de la princesse Marie Assanine Paléologuine. Une approche historiographique (I)

Author(s): Maria Magdalena Székely
Subject(s): History, Local History / Microhistory, Middle Ages, 15th Century
Published by: Centrul de cercetare şi documentare ŞTEFAN CEL MARE
Keywords: Byzance; emblems; historiographie; Marie Assanine Paléologuine; Moldavie;

Summary/Abstract: En 2004, l’auteur a cosigné, avec M. Ştefan S. Gorovei, une étude consacrée aux emblèmes impériaux de la princesse Marie Assanine Paléologuine, épouse d’Étienne le Grand, prince de Moldavie (1457–1504). Après presque deux décennies, le sujet est repris, cette fois-ci du point de vue historiographique. L’étude ci-présente est composée de deux volets. Dans le premier, on passe en revue les titres qui, en 2004, ont été perdus de vue ou qui n’ont pas été retrouvés dans les bibliothèques fréquentées à l’époque. Les textes, résumés dans l’ordre chronologique de leur publication, ne changent en rien la démonstration et les conclusions initiales, mais, par contre, les confirment et les renforcent: le monogramme des Paléologues a été un signe caractéristique pour les membres de cette famille et seulement pour eux, un signe qui soulignait leur appartenance généalogique à la dynastie des derniers empereurs byzantins. L’association du monogramme à l’aigle bicéphale, «les bâtons parallèles», «le losange ouvert» ou le swastika (la croix gammée) fait de chacun d’eux des symboles du pouvoir impérial. Le deuxième volet est consacré à l’analyse de la nouvelle bibliographie consacrée – directement ou tangentiellement – aux emblèmes des Paléologues. Il s’agit de conférences et d’articles rédigés après 2004 par Paul Canart, Bojan Popović, Robert Ousterhout, Jasmina S. Ćirić, Ştefan S. Gorovei, R. P. Gabriel Herea, Paschalis Androudis, Pagona Papadopoulou et Cécile Morrisson ou le moine Alexie Cojocaru. À quelques exceptions près, les insignes de famille et de pouvoir des Paléologues ont été étudiés seulement dans leurs représentations byzantines et éventuellement dans leurs échos ou répliques du monde sud-slave. Mais, omettre de la discussion les emblèmes brodés sur la couverture de tombeau de la princesse Marie Assanine Paléologuine et ceux qui proviennent de la principauté d’origine de cette princesse, Theodoro (Mangop), appauvrit la sémiotique politique de l’Empire byzantin et empêche une compréhension nuancée de la circulation et du transfert de symboles – porteurs, quel que soit le lieu, des mêmes messages idéologiques. Il faut du temps pour que les résultats d’une recherche soient connus et assimilés dans le circuit scientifique, mais allonger excessivement cet intervalle peut être un signe d’ignorance ou d’arrogance. La méconnaissance des résultats obtenus par d’autres chercheurs dans un domaine d’intérêt commun a attiré la formulation, à plusieurs reprises, d’observations déjà faites et de questions qui avaient trouvé entre-temps leur réponse. Lire et publier en plusieurs endroits le même texte, au fil des années, sans mettre à jour l’appareil critique, est une pratique inacceptable dans le monde académique. Malheureusement, l’autorité scientifique de certains auteurs repose, assez souvent, sur de tels procédés, et sur cette autorité repose leur crédibilité. Ensuite, cette crédibilité devient un gage de compétence. Les emblèmes paléologues du pouvoir souverain – représentés sur divers supports et dans une large aire géographique – auraient pu devenir l’un de ces objets d’étude qui prouvent la rigueur, la compétence et la bonne foi des spécialistes en la matière. Le bref bilan historiographique dressé ici montre pourtant qu’il n’en est pas du tout ainsi.

  • Issue Year: 2022
  • Issue No: 2
  • Page Range: 49-64
  • Page Count: 16
  • Language: Romanian
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