Une conscription religieuse parmi les paysans du Pays de Făgăraş en 1761
Une conscription religieuse parmi les paysans du Pays de Făgăraş en 1761

Summary/Abstract: Abstract: En Transylvanie la situation était sous tension et pouvait dégénérée en n’importe quel moment dans une révolte de proportions. Les roumains, dans les localités où la majorité des croyants sont revenus à l’orthodoxie, ont occupé les églises et ont éloigné les prêtres greco-catholiques. Le renvoi des prêtres uniates et le retour des villages à l’orthodoxie se sont transformés dans de réelles fêtes pour les communautés roumaines. Il semble que le décret a été perçu par la majorité de roumains comme un retour des autorités dans le problème ardu de l’union. Il est probable que certains des leaders d’opinion des roumains aient crée un tel état d’esprit, en perpétuant l’idée que les autorités étaient d’accord avec le geste des roumains. La Reine Marie Terezia, pour calmer les esprits, revenait, à la suggestion des conseillers, le 21 mars 1760, avec une nouvelle proclamation, rédigée en roumain aussi pour éviter les confusions. Ici, on présentait les conditions de l’octroi de la tolérance religieuse. Pourtant, le germe de la révolte était déjà présent parmi les roumains d’Ardeal. La chancellerie aulique sollicitée à évaluer la situation de Transylvanie, recommandait à 1'impératrice Marie Thérèse d'employer la force pour rétablir l'ordre. Le général A. Bucow reçoit la mission de pacification. La Cour demande aussi à Dionisie Novacovici, évêque orthodoxe de Buda, d'accompagner le général en Transylvanie. L’évêque avait le rôle de calmer les esprits et de convaincre les insurgés que leur proteste était inutile. Pour se faire une image claire de la situation confessionnelle parmi les roumains, le commandant des troupes impériales sollicite « qu'on fasse deux enquêtes minutieuses, l'une par 1'intermédiaire du rouage administratif, 1'autre par 1' intermédiaire des archiprêtres uniates, mais indépendantes l'une de 1'autre, pour constater après, en les comparant, dans quelles communes les gens ont abandonné l’union, combien d'entre eux se prononcent pour l'union et combien restent orthodoxes». Une commission, suggestivement nommée «de démembrement », allait décider, après les enquêtes qui prendrait possession des églises .

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