“Nos plus belles idées sont comme des airs de musique”: musique, mortalité et pensée (Proust, Broch)
"Our best ideas are like tunes": Music, mortality and thought (Proust, Broch)

Summary/Abstract: Pour la génération d’écrivains et de philosophes allemands des années vingt, la question de la mortalité aurait acquis, selon la formule de Hannah Arendt, “une dignité philosophique sans precedent” (CLC, p. 21). Chez l’un de ces auteurs en particulier, elle peut effectivement donner la clef d’une oeuvre en apparence composite, qui comprend un roman “historique” (Les Somnambules [Die Schlafwandler], 1931–1932), un récit centré sur le monologue d’un poète mourant (La mort de Virgile [Der Tod des Vergil], 1945), un roman symbolique (Le Tentateur, inachevé), des nouvelles – dont certaines, écrites dans les années 1920–1930, ont été rassemblées en 1950 pour former le volume des Irresponsables [Die Schuldlosen: Roman in elf Erzählungen] –, des pièces de théâtre et des poèmes; sans oublier toute l’oeuvre critique, philosophique et théorique, depuis les essais recueillis après sa mort dans Création littéraire et connaissance (Dichten und Erkennen) ou encore Erkennen und handeln, jusqu’à la Théorie de la folie des masses.

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