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РАЗВОЈ МАРКСИСТИЧКИ ЗАСНОВАНЕ КРИМИНОЛОШКЕ НАУКЕ
DEVELOPMENT OF MARXISM-BASED CRIMINOLOGICAL SCIENCE

Author(s): Mihajlo Aćimović
Subject(s): Law, Constitution, Jurisprudence, Criminal Law
Published by: Правни факултет Универзитета у Нишу

Summary/Abstract: 1. Au commencement de son étude Fauteur traite la question de la crimi¬nologie basée sur le marxisme en général. Le marxisme ou le matérialisme dia¬lectique représente une vue large sur le monde qui en outre comprend Faction pratique. Pour la science marxiste est essentielle l'application des préceptes thé¬oriques et méthodologiques, et c'est pourquoi au lieu de l'expression criminolo¬gie marxiste nous employons l'expression la criminologie basée sur le mar¬xisme. La science marxiste ne renonce pas à utiliser les diverses sources en dehors du marxisme, et elle ne refuse pas d'inclure dans ses parties intégrantes les réalisations admissibles des. autres orientations scientifiques. Cëpendant, la criminologie basée sur le marxisme, comme la plupart des autres sciences ba¬sées sur le marxisme, s'est développée en premier lieu des travaux de Marx, Engels et Lénine. Au point de vue de la criminologie, que les classiques du mar¬xisme n'ont pas traité plus amplement, cela était possible, parce que cette sci¬ence complexe s'est développée en utilisant les réalisations de tels domaines sci¬entifiques dans lesquels les marxistes ont donna des contributions importantes. A ce sujet nous pensons tout d'abort à leurs contributions dans le domaine de la sociologie, du droit, de la philosophie, de la biologie et de la psychologie.2. Les conceptions des classiques du marxisme sur la société et les phér nomènes sociaux sont nombreuses et développées, et leur conception de la cri-minalité en tant que phénomène social signifie, entre autres, qu'il faut étudier la base socioéconomique qui est commune à tous les phénomènes sociaux, la cri-minalité y comprise. De cette façon sera déterminée la liaison de la criminalité avec les autres phénomènes sociaaux et leur mouvement.3. Les conceptions des classiques du marxisme sur le droit sont énoncées dans un grand nombre de leurs travaux- Le droit est considéré comme système des normes sociales dont l'application est assurée par la contrainte de la part de l'Etat et qui représentent la volonté de la classe gouvernante, et qui ont pour but le maintien de l'ordre social existant. Une telle manière d'observer le droit sert, avec les autres conceptions marxistes sur le droit, en premier lieu à la détermination de la notion même de la criminalité, en tant que comportement qui est menacé de la peine par les normes juridiques, et ensuite à l'estimation de la justification des diverses dispositions de droit pénal.4. Les conceptions philosophiques de Marx, Engels et Lénine ont exercé de l'influence sur le développement ultérieur de la criminologie marxiste. Dans leurs travaux philosophiques ils ont traité la question de la nature socio-histo- rique de l'homme (l'essence humaine en tant qu'ensemble des rapports sociaux, Faliéenation matérielle en tant que base de toutes les autres formes de Faliéena- tion etc.), ils ont écrit sur la théorie de la connaissance, ils ont formulé les principes du matérialisme dialectique c'est-à-dire historique, tels que le principe du caractère matériel, le principe du caractère de développement et le principe de la liaison multiple, etc.5. Les contributions des clastiques du marxisme dans le domaine des sci¬ences naturelles peuvent servir pour la compréhension des facteurs biologiques dans la criminologie. Mais puisque les aspects biologiques du comportement cri¬minel dans la plupart des cas ont une moindre importance que les autres as¬pects, il en est résulté que les conceptions des classiques sur la biologie ont exe¬rcé une plus petite influence que leurs conceptions sur les questions des autres domaines scientifiques.6. Marx, Engels et Lénine ne se sont pas occupé de la psychologie en écri¬vant sur elle les oeuvres systématiques spéciales, mais ils ont fixé leur attention sur la psychologie dans leurs travaux sur les autres sciences. De leurs pensées sur la psychologie, exprimées dans plusieurs de leurs travaux, on peut tirer des conclusions utiles pour l'explication des problèmes importans de psychologie criminelle et de la criminologie générale, tels que la liaison de l'aliénation de l'homme avec le comportement criminel, le rapport des qualités innées et acqui¬ses dans le comportement criminel, l'importance de la non-activité pour la for¬mation des personnes criminelles, la nécessité de l'étude de certains processus psychiques avant d'aborder l'étude de la psychologie tout entière de la personne, etc.7. La criminologie basée sur le marxisme s'est formée beaucoup plus sur les préceptes scientifiques que les classiques du marxisme ont formulé dans les autres sciences que dans le domaine qui pourrait faire partie de la criminologie- Cependant, un certain nombre de travaux sont énumérés dans lesquels Marx, Engels et Lénine écrivent justement sur la criminalité, Après eux jusqu'à aujo¬urd'hui un nombre d'auteurs de plus en plus élevé traitent la question de la criminalité en essayant d'appliquer dans leurs recherches les préceptes marxi¬stes.8. Certains auteurs italiens ont introduit des idées marxistes dans leurs travaux de criminologie, à savoir: Turati, Ferri, Niceforo, Loria, Marro et Cola- janni. 9. Un certain nombre de criminologues de l'Europe occidentale introdui¬sent de même de telles idées dans leurs réflexions sur la criminalité, comme, par exemple: Nordau, de Quirôs. Bebel, Lafargue, Denis, Lux et Bonger. -10. La criminologie soviétique après la victoire de la révolution socialiste a commencé à se développer au cours des années vingt et des premières années trente. Plusieurs dixaines de travaux ont paru, l'Institut d'Etat des études de la criminalité aété fondé, les cabinets des études de la criminalité ont été fon¬dés dans une dizaine de villes, et dans les facultés la problématique criminolo- gique a été étudiée avec le droit pénal. Mais dans les années trente l'Institut a été réorganisé, les cabinets scientifiques ont été supprimés et le travail à la criminologie dans l'Union Soviétique est tombé dans la léthargie au cours des années trente et quarante.11. Après 1956 le travail à la science criminologique ressucite da l'Union Soviétique et aujourd'hui la criminologie basée sur le marxisme comprend un nombre important de travaux des auteurs soviétiques. Un moment important pour le développement de la criminologie soviétique était la fondation en 1963 de l'Institut fédéral de l'étude des causes et de l'élaboration des mesures pour empêcher la criminalité. Au commencement la criminologie soviétique renovée était dirigée vers les explications sociologiques de la criminalité en tant que phé¬nomène social, mais dans les temps récents l'intérêt s'élargit aussi sur les aspects psychologiques et socio-psychologiques de la criminalité- Au cours des dernières années de nombreux livres et articles ont paru dans la Union Soviétique, qui sous divers aspects expliquent les causes et les formes de manifestation de la criminalité. Le lien de la criminologie avec le droit pénal est toujours très fort. Dans les autres pays socialistes on fait des efforts de même qui ont pour but de contribuer au développement de la science criminologique basée sur le marxi¬sme, ce à quoi peut servir d'exemple „La criminologie socialiste", écrite par qua¬tre auteurs de la République démocratique allemande.12. Les criminologues yougoslaves ont donné une importante contribution à la criminologie basée sur le marxisme. L'orientation indépendante de la YougoK slavie, la franchise dans les discussions et dans les échanges d'idées avec les cri¬minologues tant des pays socialistes que des pays capitalistes, le# développement de la science marxiste soutenu par la Constitution, ont abouti 'à d'importants enrichissements de la littérature criminologique marxiste. Nous citerons à ce propos les travaux dignes d'intérêt de Milutinovic, K. Vodoprivec, Bavcon, Kobal, Skaberne, Vodinelic, Pesic, Todorovic, M. Bajer, Jovanovic, A. Selih, Relie et au- très. Il faut reconnaître aux criminologues yougoslaves qu'ils ont eu une grande part de mérite dans l'organisation du premier dialogue de plus d'importance entre les crimlinologues marxistes et non-marxistes, ce qui avalit eu lieu en 1973 au Septième Congrès international de criminologie qui s'était tenu à Belgrade.13. Le changement ininterrompu et le développement de la société et de la nature posent constamment à la science de nouveaux devoirs, et c'est pour¬quoi on peut parler de certains problèmes théoriques qui se poseront dans un proche avenir devant la criminologie basée sur le marxisme. La doctrine marxi¬ste sur le général, le spécial et le particulier est toujours restée insuffisamment appliquée dans l'explication de la criminalité. Le progrès est important en ce qui concerne la résolution de la causalité générale de la criminalité en tant que phé¬nomène social,de sorte que dans ce cas se pose un problème plus actuel qui consiste à savoir si les causes générales de la criminalités existent dans le socia¬lisme et ce que seraient éventuellement ces causes Cependant, les criminologies particulière de certaines sortes de délits criminels et de certains délits criminels attendent toujours leur élaboration. La criminalité en tant que phénomène in¬dividuel avec sa causalité individuelle ne fait l'objet de l'analyse p armi les criminologues marxistes que depuis quelques années. C'est pourquoi se pose to¬ujours devant nous la question de la détermination précise du rapport récipro¬que et de l'importance relative des facteurs sociaux, psychologiques, psychopat¬hologiques et biologiques de la'criminalité.14. En Yougoslavie le vif travail criminologique a englobé les recheches des problèmes pratiques beaucoup plus que des études théoriques, dans lesquelles est réalisé, de même, un succès évident. Dans les différents cadres et par des proccédés différents on examine le volume et la structure de la criminalité, son développement, les caractéristiques des auteurs des délits criminels, la phénomé¬nologie et l'étiologie des meurtres, des lésions corporelles, de la délinquance des mineurs et des enfants, de la criminalité économique, du récidivisme, la violence, la délinquance de la circulation et les autres phénomènes et types de la crimina¬lité yougoslave. Dans un volume plus restreint sont effectuéees les comparaisons avec la criminalité dans les autres pays. Mais un compte rendu systématique formant un tout de 1 état de la criminalité et des problèmes criminologiques de la Yougoslavie manque toujours. Pour autant qu'on déterminerait une sorte de priorité des recherches des différents domaines criminels, probablement les ques» tions de politique criminelle pour le moment auraient leur place avant certains problèmes criminologiques. Ainsi il sera peut-être nécessaire bientôt de déter¬miner les effets criminels politiques, mais aussi criminologiques, des différences dans les législations pénales des diverses républiques fédérées et provinces auto-' nomes. Maintenant il faudrait examiner l'action anticriminelle du système you- .goslave de l'autoprotection sociale, ainsi que du contrôle interne, et même de la défense nationale tout entière. Mais ni dans les proportions yougoslaves, comme ni dans les proportions générales de la science criminologique basée sur le mar¬xisme, le cercle des questions pour l'étude scientifique ne peut être fermé ni pré¬sentement ni dans l'avenir.

  • Issue Year: XVII/1977
  • Issue No: 17
  • Page Range: 223-244
  • Page Count: 22
  • Language: Serbian