“In the time when Mareş ban was grand vornic, being big and powerful”. Additions to the biography of the great Muntenian official Mareş Băjescu Cover Image

„Pe vremea ce au fost Mareş banul vornic mare, fiind mare şi putérnecu”. Adăugiri la biografia marelui dregător muntean Mareş Băjescu
“In the time when Mareş ban was grand vornic, being big and powerful”. Additions to the biography of the great Muntenian official Mareş Băjescu

Author(s): Marius Păduraru
Subject(s): History, Diplomatic history, Local History / Microhistory, Political history, 17th Century
Published by: Editura Universităţii »Alexandru Ioan Cuza« din Iaşi
Keywords: Mareş Băjescu; Wallachia; Cantacuzene; steward of the princely throne; Radu Leon;

Summary/Abstract: L’une des figures les plus intéressantes des dignitaires valaques dont l’activité a été documentée dans les décennies cinq-huit du XVIIe siècle a été Mareş Băjescu, considéré à juste titre dans l'historiographie comme un «homme nouveau» de cette époque. Bien que ses origines soient modestes, lui étant le fils de certains citadins de Câmpulung, en s’appuyant sur ses qualités natives et intellectuelles et ayant le soutien du postelnic (maréchal de la cour) Constantin Cantacuzène, de la famille et du groupe politique homonyme, il bénéficiera d'un carrière politique d’exception. Cela aboutira à la dignité de grand ban (haut dignitaire gouverneur), à deux reprises en l'absence des princes régnants étant également l’intendant du trône princier.A partir de quelques informations archéologiques et de certains documents inédites, nous nous sommes référés ici en particulier aux années 1666-1667, lorsque Mareş Băjescu, devenu grand vornic (gouverneur), parvient à acquérir une grande influence politique et une grande force économique. Le boyard devient grand vornic (gouverneur) à la fin de l’année 1665 / début de l’1666, sous le règne de Radu Leon (1664-1669), remplaçant dans cette dignité justement le principal adversaire des Cantacuzènes, le vornic (gouverneur) Stroe Leurdeanu. Pas du tout par hasard, l’année 1666 coïncide également avec le début de la réhabilitation du postelnic (maréchal de la cour) Constantin Cantacuzène par le déclenchement du processus d'identification de ses assassins. Pendant cette année ou juste après, Mareş rénove, voire même agrandit, les maisons de ses parents à Câmpulung, situées près du monastère Negru Vodă. Aussi, en 1667, il fit construire une cave avec un réfectoire et une maison abbatiale au monastère de Vieroş.C’est également pendant cette période qu'il fit édifier ou plus probablement apporter des améliorations à une maison plus ancienne près de la cour princière de Targoviste où, en tant que chancelier de la chancellerie princière, il avait commencé sa carrière de dignitaire. Dans tous les trois endroits mentionnés, des carreaux de poêle ont été découvertes lors de recherches archéologiques, ayant pour représentation l’aigle bicéphale, symbole de la famille-clan Cantacuzène à la tête de laquelle Mareş s’est trouvé. L’inscription à la base contient le nom de l'artisan, Simeon Rusu, mais aussi l'année de commande et de fabrication des moules pour les respectives carreaux: 1666.C’est connu le fait qu'entre la fin septembre 1667 et le début janvier 1668, Radu Léon fut contraint de se rendre à Andrinople pour payer pour la première fois le grand mucarer pour qu’il soit reconfirmé comme prince régnant. Dans cette action, le prince bénéficia du soutien conditionnel des Cantacuzènes, celui qui se rendit à Constantinople pour utiliser ses relations personnelles étant le fils aîné du postelnic (maréchal de la cour) Constantin, Drăghici le spătar (connétable), qui y mourut dans des conditions restées peu claires.Dans le pays, à la place de Radu Leon, porteur des soucis du règne resta le vornic Mareş Băjescu. De ce premier isprăvnicat (intendance du trône princier), deux de ses ordres furent conservés en copie, donnés respectivement le 19 octobre et le 14 novembre 1667. En profitant de la circonstance qu’il était l’unique représentant du prince régnant – faveur dont il a bénéficié aussi lors du règne du prince Antonie de Popeşti (1669-1671), étant le seul grand dignitaire de la Valachie de l’époque qui a eu la qualité d’unique ispravnic de scaun (intendant du trône princier), même deux fois, sous deux règnes différents – Mareş Băjescu a commis certains abus. L’un d’eux était l’échange de domaines avec le mentionné monastère de Vieroş, auquel pour trois villages d'Argeş près de l'ancienne forteresse Poenari, édifié par Vlad Ţepeş, à savoir Căpăţâneni, Poenari et Siliştea Cheienilor, il a donné son domaine de Comanca, département de Vâlcea. Pour compenser la différence entre les propriétés changées, Mareş a construit à Vieroş une cave avec un réfectoire et une cellule de couvent au-dessus, le bâtiment étant évalué à 100 ughi. L’échange est resté en vigueur pendant le règne d’Antonie Voda de Popeşti, membre et partisan du parti des Cantacuzènes, mais s’est terminé sous le second règne de Grigore Ghica, un opposant connu de ce groupe de boyards, fait consacré par le jugement mentionné dans l’acte rédigé le 10 mars 1673, date à laquelle chaque partie impliquée reçut ses possessions initiales. Pour la construction édifiée à Vieroş, Mareş a reçu les 100 ughi investis.Les informations extraites des documents invoqués ci-dessus, corroborées d’une heureuse manière avec les investigations archéologiques, nous donnent une image beaucoup plus claire de l’ascension du groupe des Cantacuzènes dans la première partie du règne de Radu Leon, mais aussi plus tard, sur le fond de l’augmentation de la crise traversée par le principale institution de l’état, dans le contexte de l’accentuation de la domination ottomane. Aussi, les sources invoquées sont des jalons importants pour la biographie du grand dignitaire valaque Mareş Băjescu, révélant d'une part un homme reconnaissant envers le groupe politique auquel il devait tout, et d'autre part un caractère tenace, fort, habile et parfaitement adapté à son époque.

  • Issue Year: 2021
  • Issue No: 67
  • Page Range: 89-109
  • Page Count: 21
  • Language: Romanian