Ni le corps ni l’esprit. La chair de Husserl à Merleau-Ponty
Ni le corps ni l’esprit. La chair de Husserl à Merleau-Ponty
Author(s): Pierre RodrigoSubject(s): Philosophy
Published by: Societatea Română de Fenomenologie
Summary/Abstract: Der Geist allein ist unsterblich, «Seul l’esprit est immortel». Lorsque Husserl conclut par ces mots la conférence qu’il donne à Vienne en 1935 – alors que s’annonce déjà en Europe, sous la forme paroxystique du nazisme, «la chute dans l’hostilité à l’esprit et dans la barbarie»1 – il ne sacrifie en rien à l’idéalisme, et sa philosophie ne se convertit pas davantage in fine, sous la pression de l’Histoire, en une nouvelle phénoménologie de l’esprit. Un partage décisif avec l’idéalisme s’opère en effet à partir du point de vue descriptif adopté par Husserl pour rendre philosophiquement compte du processus de constitution de l’esprit comme région ontologique, à savoir à partir du point de vue de la «personne». Selon Husserl, cette dernière ne doit pas être pensée en termes d’union intime d’une âme et d’un corps, et elle ne doit pas non plus l’être en termes d’universalisation spirituelle d’une individualité particulière.
Journal: Studia Phaenomenologica
- Issue Year: III/2003
- Issue No: 3+4
- Page Range: 107-117
- Page Count: 11
- Language: French
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