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“Voir c’est toujours voir plus qu’on ne voit” Merleau-Ponty et la texture onirique du sensible
“Voir c’est toujours voir plus qu’on ne voit” Merleau-Ponty et la texture onirique du sensible

Author(s): Etienne Bimbenet
Subject(s): Philosophy
Published by: Societatea Română de Fenomenologie

Summary/Abstract: Ce sont quelques remarques, ponctuelles et discrètes: au hasard de développements plus consistants, et souvent sans suite, Merleau-Ponty revient sur une certaine proximité qui relie la perception à l’imaginaire – à l’illusion, à l’hallucination, au fantasme, et finalement au rêve. Dans La Structure du comportement, la proximité est celle d’un accident toujours possible, qui signale la fragilité constitutive de la conscience normale et adulte; mais dès la Phénoménologie de la perception, et plus encore dans Le Visible et l’invisible, l’imaginaire vient hanter l’intérieur même de la conscience, en sa définition ou en son mode d’être: cette fois-ci la vie semble un songe, non plus par défaillance, mais constitutivement. Comment est-ce possible, pourtant? Comment donner raison par exemple à cette phrase, à laquelle c’est une chose de reconnaître un puissant pouvoir d’envoûtement philosophique, une autre de lui accorder une adhésion sincère et convaincue: «Cette fiction [de l’hallucination] ne peut valoir comme réalité que parce que la réalité elle-même est atteinte chez le sujet normal dans une opération analogue»1? Que dire encore de cette note du Visible et l’invisible: «Quand on dit que (…) le fantasme n’est pas observable, qu’il est vide, non-être, le contraste n’est donc pas absolu avec le sensible»2?

  • Issue Year: III/2003
  • Issue No: 3+4
  • Page Range: 41-72
  • Page Count: 32
  • Language: French