Despre ocultare (Verdeckung) la M. Heidegger: consideraţii asupra posibilitaţii fenomenale
Concealment (Verdeckung) in M. Heidegger: Reflections on Phenomenal Possibility

Summary/Abstract: Cet article condense trois problèmes de l'exégèse de la phénoménologie. Le premier est celui de la réduction, qui trouve dans la méthode phénoménologique de Heidegger une expression radicalisée: la réduction existentiale. La réduction assure une connaissance d'autant plus large et substantielle, qu 'on avance dans son exercice (un paradoxe amplement étudié par J.-L. Marion). Le second problème, indissolublement lié au premier, est celui de la dimension ontologique de la réduction de Heidegger. En excluant ce qui n'est pas à l'être, grâce à la ,, différence ontologique", on peut découvrir d'emblée la question de l'être. L'être est, selon Heidegger, le phénomène par excellence, à savoir ,,le phénomène de l'être" (dièses Phànomen, ‘’Sein"). Ce «phénomène» cache, pour Heidegger, une profondeur oubliée dans la tradition moderne de la philosophie, y compris dans la phénoménologie de Husserl. Le secret de cette profondeur réside dans l'état de dissimulation (Verdecktheit) — et ici j'arrive au troisième problème dont je voudrais reprendre. L'apparence du phénomène n 'est plus illusoire, mais chargée de l'être. La donation (Gegebenheit,) devient ainsi d'une luminosité éblouissante. La tache de l'ontologie phénoménologique de Heidegger est désormais radicale: elle voudrait rétablir la possibilité de l'être, en tant que phénomène recouvert (Verdecktsein) et ainsi la possibilité de la phénoménologie elle-même. J'ai proposé ensuite une interrogation sémantique sur l'élargissement de la possibilité phénoménale. J'ai concentré cette question sur le nouveau sens donné par Heidegger au phénomène. Ce sens est-il plutôt arbitraire ou bien est-il justement un produit de la réduction? La subtilité de la dissimulation (Verdeckung) semble assurer la possibilité phénoménale contre une fausseté de la réduction. Höher als die Wirklichkeit steht die Möglichkeit. M. Heidegger, Sein und Zeit

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