Résurgences romantiques: l’engouement Français pour les Lituaniens en exil, vers 1860
Romantic Memories: French admiration of Lithuanian Exile
Author(s): Marie-France De PalacioSubject(s): Cultural Essay, Political Essay, Societal Essay
Published by: Vytauto Didžiojo Universitetas
Keywords: išeivija; exile; France; Lithuania
Summary/Abstract: On assiste en France entre 1860 et 1865 à un regain de sympathie pour la Pologne soumise au joug russe. Les Français semblent se saisir des événements de politique extérieure pour renouer avec une ferveur romantique depuis longtemps révolue dans leur pays. Dans une France qui vit mal la quiétude bourgeoise de l‘Empire de Napoléon- le-Petit, prendre fait et cause pour l‘insurrection polonaise permet – illusoirement ?- de revivre une seconde jeunesse, et de se donner une belle image de soi : une France accueillante, magnanime, animée d‘une sympathie prête à aller jusqu‘au sacrifice pour lutter contre le tyran russe, incarné par son représentant le « pendeur » de Vilnius, Mouraviev, à qui sont consacrés quantité de vers vengeurs... Une France qui se donne la bonne conscience d’un exil prétendument doré. Trente ans plus tôt, n’a-t-elle pas offert le Collège de France à Mickiewicz ? Le point de vue des intéressés est plus modéré. L’auteur de Pan Tadeusz confie dans une lettre à son frère François son ennui de devoir rester dans le « maudit Paris », si malsain, et ajoute ce constat désabusé : « Ily a force maladies et misères dans notre émigration. » (Lettre du 19 avril 1831). Trente ans plus tard, en 1862, Charles Edmond précise la donne avec diplomatie dans son article « De l’esprit poétique de la Lithuanie » : « La France accueillit généreusement les exilés ; mais ce n’est qu’au moment où elle ouvrait aussi la lice à leur pensée, où elle les aida à défendre leur cause devant les tribunaux de l’histoire et dans sa propre langue, qu’elle fit briller à leur égard toute sa sympathie, toute son hospitalité. » Il rappelait ainsi le caractère essentiel du rapport de l’exilé avec sa culture et à sa langue. Prancūzų romantizmą lydėjo savitas XIX a. pradžios Lietuvos įsivaizdavimas („lenkų dvasios lietuvinimas“, „prarastas lietuvių rojus“), taikliai apibūdintas Danieliaus Beauvois. Tremtinio lietuvio mitas Prancūzijoje nuo 1861 iki 1871 metų pažadino romantinio idealo atgimimą. To meto kūriniai: prisiminimų nuotrupos, memuarai, laiškai – liudija palyginti vėlyvą lyrinio „aš“ perdėtą jausmingumą, pasenusį romantizmą pačiame realizmo įkarštyje. Šiame straipsnyje lyginami 1830 metų pseudoautobiografiniai „lituanofilijos“ motyvo raštai su trisdešimčia metų vėlesniais (1861 metų).
Journal: Darbai ir dienos
- Issue Year: 2011
- Issue No: 55
- Page Range: 157-172
- Page Count: 16
- Language: French