Structura urbană a ansamblului medieval Baia Mare în secolul al XV-lea
Urban Structure of the medieval town Baia Mare in the 15 Century
Author(s): Eugenia GreceanuSubject(s): History
Published by: Editura Academiei Române
Keywords: Urban Structure; medieval town; Baia Mare town;
Summary/Abstract: Dans l’ensemble des centres historiques médiévaux de Roumanie se détache le groupe unitaire des villes fortifiées de Transylvanie, dont les structures urbaines ont été établies par des colons allemands, ďaprès un modèle largement diffusé dans ľEurope Centrale et Orientale. Protégées dès l’obtention des droits de ville par une ceinture de palissades et fossés aux accès contrôlés, seules les structures urbaines allemandes ont reçu, dès la fin du XIVe siècle, le droit de s’entourer de fortifications en maçonnerie, grâce au régime privilégié que leur avait octroyé la royauté hongroise. Le siège de l’évêché d’Alba Iulia et la résidence royale de Timişoara sont les seules exceptions à cette règle. La ville de Baia Mare occupe une place de premier rang dans l’histoire économique et politique de Roumanie, étant donné son rôle de centre d’exploitation minière et de monnayage du royaume de Hongrie. En revanche, sauf la mention d’une église gothique, détruite au XIXe siècle, l’analyse de la structure urbaine et de l’architecture médiévale, existantes et visibles, ne se retrouve pas dans les synthèses d’urbanisme médiéval et d’histoire de l’architecture du pays, publiées jusau’à nos jours, à l’exception d’une monographie de la ville, publiée en 1972 et des récents travaux de Paul Niedermaier (2002–2004), qui traitent surtout du parcellaire. Pour la seconde moitié du XXe siècle, dans notre pays, cette lacune peut s’expliquer par les aberrantes directives communistes, qui évitaient la mise en lumière des caractères ethniques dans l’oeuvre d’art et d’urbanisme, surtout en ce qui concerne les allemands de tout temps, assimilés aux nazistes. La même lacune reste pourtant inexplicable pour les travaux publiés avant la seconde Guerre mondiale, non seulement en roumain, mais aussi dans la bibliographie hongroise, attentivement passée au crible par Virgil Vătăşianu, et surtout dans la riche bibliographie allemande des saxons transylvains. Deux facteurs d’origine expliquent l’emplacement de la ville médiévale Baia Mare: 1. La richesse en minerais d’or et d’argent du domaine de la rive droit du Săsar, attribué de ce fait aux reines de Hongrie. La mémoire de cette possession se reflète dans les anciens noms de la rivière – Rivulus Dominarum 1332 – et de la ville – civitas Rivuli Dominarum 1329, Asszonypataka 1391; le correspondant allemand Frauenbach est encore en usage. 2. L’emplacement du gué, favorable à la traversée de la rivière. À cette endroit a été construit le pont qui relie la ville aux exploitations minières. Ce pont a donné le nom à l’une des deux grandes portes de la ville, Platea Pontis, ainsi qu’à la rue qui reliait cette porte à la Grande Place centrale. Le facteur d’accroissement a été la décision royale d’ajouter le monnayage à l’extraction des minerais et à l’obtention des métaux précieux. À ce fait, la royauté hongroise a «invité» un groupe de colons allemands, hospites, spécialisés dans ce genre de travaux. Leur installation était accomplie en 1329
Journal: Historia Urbana
- Issue Year: XIV/2006
- Issue No: 1
- Page Range: 143-164
- Page Count: 22
- Language: Romanian
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