FROM THE DISCOURSE PROJECT TO THE COMPLEX  SENTENCE - DISCOURSE ANALYSIS OR ENUNCIATION ANALYSIS?  STAKES, OBJECTIVES, OBSTACLES, ACTIVITIES Cover Image

DU PROJET DE DISCOURS A L’ENONCE PHRASTIQUE COMPLEXE – ANALYSE DE DISCOURS OU D’ENONCE? ENJEUX, OBJECTIFS, OBSTACLES, ACTIVITES
FROM THE DISCOURSE PROJECT TO THE COMPLEX SENTENCE - DISCOURSE ANALYSIS OR ENUNCIATION ANALYSIS? STAKES, OBJECTIVES, OBSTACLES, ACTIVITIES

Author(s): Caroline MASSERON
Subject(s): Language and Literature Studies, Applied Linguistics
Published by: EDITURA ASE
Keywords: discours; énoncé; écriture; phrase; compétences scripturales.

Summary/Abstract: Adoptant le point de vue des textes d’idées au sens large, ces discours complexes qui nebénéficient pas préalablement d’une représentation conceptuelle globale, l’auteur chercheà interpréter les défaillances scripturales et les énoncés mal formés, « maladroits », pours’interroger sur le rapport entre un certain projet rédactionnel, le segment de textedisqualifié, le but supposé du discours, et les modèles d’analyse dont on dispose. Sonhypothèse du déficit syntaxique peut s’établir rédactionnellement, rhétoriquement, grammaticalement, sémantiquement et pragmatiquement. Deux textes écrits en classe parun élève et un étudiant servent à l’auteure d’illustration de ces observations. Le premieréchantillon présenté semble doublement représentatif des relations opaques que lasyntaxe entretient avec la mise en discours et les autres niveaux de structuration, ainsique de l’embarras du correcteur à nommer le domaine d’infraction quand celui-ciéchappe aux encodages de bas niveau. Il est aussi représentatif pour le niveau standard dedéveloppement atteint dans le domaine des compétences scripturales. Le second texte citépermet une réflexion longitudinale sur les problèmes d’apprentissage de la mise en mots(de la phrase complexe au discours) que nous voulons soulever. Il est illustratif d’uneposition trop générale qui prône les valeurs éducatives du dialogue. La forme syntaxiquedes énoncés est dominée par l’impersonnel appuyé par les négations, la synonymieverbale et le futur déontique de la conclusion.L’évaluation des textes d’idées s’avère ainsi jugée fastidieuse par leurs correcteurs et lesenseignants, ce qui traduit assez bien leur embarras, selon lequel « les scripteurs les plusfaibles ne savent pas faire une phrase complexe », ou bien qu’ils « font des phrases troplongues ». Empruntant le concept d’objectif-obstacle à la didactique des sciences,l’auteur l’applique aussi bien aux savoirs qu’aux savoir faire et considère ainsi que lesobjectifs-obstacles concernent autant les savoirs grammaticaux que les savoir fairescripturaux, et par ailleurs ils ne caractérisent pas moins la posture cognitive desenseignants à l’égard de la matière enseignée, que celle de leurs apprenants dans lastratégie mise en œuvre pour résoudre un problème d’écriture ou d’analyse d’énoncé.Ainsi, la conception de la phrase telle qu’elle est défendue par la tradition grammaticalesemble ambiguë: soit on considère la phrase simple (et alors la problématique syntaxiqueest plutôt une affaire de verbe que de phrase), soit on considère la phrase complexe - etdans ce cas, il faut s’appuyer sur d’autres critères que les critères de subordinationclassique pour intégrer les paramètres sémantiques, énonciatifs et pragmatiques quipèsent sur la formation d’une forme phrastique, signifiante, autonome et complexe.

  • Issue Year: 3/2002
  • Issue No: 6
  • Page Range: 99-107
  • Page Count: 8
  • Language: French
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