Грчки акти у преводу на стари српски језик
Greek Acts Translated in Ancient Serbian Language
Author(s): Mirjana ŽivojinovićSubject(s): Cultural history, 13th to 14th Centuries, Eastern Orthodoxy
Published by: Српска академија наука и уметности
Summary/Abstract: Outre nombre de documents en grec et en serbe, les archives du monastère de Chilandar conservent aussi, selon notre décompte, cinq actes médiévaux qui sont tous, à l’exception d’un seul, conservés uniquement sous forme de traduction en ancienne serbe, alors que leurs originaux, en grec, sont perdus depuis longtemps. Nous nous sommes penché plus particulièrement sur quatre de ces documents qui, comme le révèlent leurs caractéristiques paléographiques, sont des traductions en serbe remontant au milieu du XIVème siècle. Parmi ceux-ci, le premier et le troisième sont les plus importants. Le premier acte est chrysobulle par lequel l’empereur Andronic II Paléologue confirme en janvier 1299 toutes les possessions de Chilandar situées dans l’empire byzantin – tant au Mont Athos qu’à l’extérieur de ce dernier – puis la possession d’un navire, qui sera, comme jusqu’alors, exempté des taxes maritimes; et enfin le fait que Chilandar, avec ses métoques, est un établissement libre et indépendant, comme le monastère des Ibères à l’Athos. Le deuxième document est une traduction du chrysobulle d’Andronic II portant confirmation, en mai 1308, à la demande du roi Milutin, du rattachement, par ce dernier, du monastère de Saint-Nicètas avec ses possessions au pyrgos de Chilandar situé sur la rive de l’est du Mont Athos à Chrysè. Le troisième document est un inventaire cadastral (praktikon), dressé en novembre 1300 par le recenseur Dèmètrios Apelméné, de toutes les possessions de Chilandar sises dans le thème de Thessalonique. La rédaction du quatrième document est vraisemblablement en liaison avec les villages possédés par Chilandar dans la région du Strymon, puisque son texte fait état d’une donation d’Andronic Doukas Pétraliphas, en 1227, en faveur de l’higoumène de Chilandar Nicodème et de toute la confrérie, de la terre du village abandonné de Munzéni, partie du village de Koutzè. abandonné de Munzéni, partie du village de Koutzè. L’étude de ces actes montre que leur traducteur n’avait pas une solide compréhension du grec et il a fait plusieurs fautes d’orthographe en serbe. Il a traduit plus librement certains passages, comme par exemple le prooimion du chrysobulle de 1299. Cela ressort de la comparaison de sa traduction en serbe avec l’original grec du chrysobulle, conservé, d’Andronic II. On note aussi qu’il n’a pas su transcrire correctement certains mots grecs, principalement, à ce qu’il semble, lorsqu’il s’agit des indications chronologiques. Il en ressort ainsi notamment de la datation erronée, dans la traduction en serbe, du chrysobulle d’Andronic II (1299). Ces traductions, en particuliers pour lesquelles ne nous sont pas parvenus les originaux en grec, sont des sources écrites d’autant plus précieuses, et ce tant pour l’histoire du monastère de Chilandar que pour l’étude de l’ancienne langue serbe de cette époque.
Journal: Хиландарски зборник
- Issue Year: 2017
- Issue No: 14
- Page Range: 39-45
- Page Count: 7
- Language: Serbian