The building of the Mihaileana Academy under threat of demolition. An ignored memorandum Cover Image

Clădirea Academiei Mihăilene sub iminența demolării. Un memoriu ignorat
The building of the Mihaileana Academy under threat of demolition. An ignored memorandum

Author(s): Ion Toderașcu
Subject(s): Local History / Microhistory, Post-War period (1950 - 1989)
Published by: Editura Universităţii »Alexandru Ioan Cuza« din Iaşi
Keywords: memorandum; Mihaileana Academy; professors; science; culture; heritage;

Summary/Abstract: Il y a 50 ans, plus précisément en juin 1963, l’Académie Mihaïleana, une maison chargée d’histoire, inaugurée en juin 1835, a été démolie sous le prétexte de la « systématisation » de la ville de Iaşi. Ce fut une décision des « organes de parti et d’Etat » communistes qui ne sera jamais pardonnée par l’histoire. Cet édifice à architecture remarquable conférait un charme particulier à la zone centrale de la ville. Mais ce bâtiment avait, surtout, abrité une « haute école », qui s’identifiait au début de l’organisation de l’enseignement en langue nationale. La nouvelle que l’Académie Mihaïleana allait être démolie avait jeté le trouble dans le milieu culturel de Iaşi, académique, en particulier. Faute de possibilité de prévoir une autre solution pour la sauver, la Filiale de Iaşi de l’Académie de la République Populaire de Roumanie (qui fonctionnait depuis 1949 dans le bâtiment même de l’ancienne Académie Mihaïleana) a initié un Mémoire adressé aux facteurs de décision de l’Etat roumain et du Parti communiste, lequel a été d’abord envoyé au milieu universitaire afin de mener une action convergente. La pétition a été conçue et finalisée entièrement à partir d’arguments relevant du respect du passé historique. L’Académie Mihaïleana, écrivait-on dans le document, a été une institution nécessaire, qui devait répondre aux impératifs du temps, « former des ingénieurs pour mettre en valeur les richesses du sol et du sous-sol, des professeurs, des médecins, des avocats, des juges, des artistes- peintres, de hauts fonctionnaires pour les nouvelles institutions créées pour la santé publique ». Le Mémoire présentait une synthèse chronologique des programmes académiques et des professeurs qui ont enseigné les disciplines des filières de sciences humaines, sciences de la vie et de la terre, sciences exactes et appliquées : Eftimie Murgu, Christian Flechtenmacher, Charles Maisonable – ancien recteur de l’Académie –, Iacob Cihac – participant aux congrès des naturalistes de Freiburg (1838) et d’Erlangen (1840) –, Ion Ghica, Alexandru Costinescu, Ion Ionescu de la Brad, Mihail Kogălniceanu. À La fin du Mémoire, qui se trouve dans l’Archive du Rectorat de l’Université « Alexandru Ioan Cuza » de Iaşi, on formulait la conclusion que « Pour l’activité scientifique, pour les idées avancées qui ont pris naissance sous la coupole de cet édifice […] ce local doit rester, à notre avis, tel qu’il est aujourd’hui… ». On y ajoutait que la ville de Iaşi « restera pourtant dans l’histoire de notre peuple avec ses traditions de culture et de combat progressiste de la première moitié du XIX-e siècle » et que « dans ce patrimoine de la culture yassiote et moldave, partie intégrante de la culture roumaine, l’Académie Mihaïleana occupe une place d’honneur bien méritée ». Adressé aux « organes de parti et d’Etat », ce mémoire n’a point sensibilisé ceux qui détenaient alors le pouvoir, pour qui le passé se limitait à l’histoire du mouvement ouvrier et du Parti Communiste Roumain et qui, par conséquent, n’ont eu aucune réaction positive. En 1963, les bulldozers mis en marche par la politique prolétcultiste du régime communiste ont démoli l’édifice de l’Académie Mihaïleana, l’un des symboles de la ville académique de Iaşi.

  • Issue Year: 2012
  • Issue No: 03
  • Page Range: 175-198
  • Page Count: 24
  • Language: Romanian
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