Iz najstarije geografije i toponimije južnog Balkana
From the Oldest Geography and Toponomastics of Southern Balkan
Author(s): Mihailo D. Petruševski, Dušica PetruševskiSubject(s): Applied Geography, Social history, Ancient World, Morphology, Lexis, Semantics, Historical Linguistics
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Etymology; origin of names; place names; toponomastics; morphology;
Summary/Abstract: Les auteurs de l'article précédent parlent d'abord des difficultés qui se rencontrent dans l’identification de divers toponymes apparaissant dans les textes grecs mycéniens de Pylos et Cnossos et qui peuvent provenir de la transcription mente de leurs formes écrites par le syllabaire (linéaire) B souvent différentes de celles que l’on trouve plus tard dans les sources (les textes littéraires et les incrip-tions alphabétiques), ou bien du fait qu'un toponyme peut apparaître dans divers endroits d'une même région ou même dans deux ou plusieurs régions; d’autres difficultés proviennent de la nature de l’écriture linéaire B, qui ne distingue pas les diphtongues, ni -r,-n,-s finales ou devant les consonnes, ni r de l, ni les sonores des sourdes, et des aspirées. Les auteurs insistent sur l’identification du toponyme pylien (c’est-à-dire figurant dans les inscriptions pyliennes) pe-io-no (avec l’ethnique pcAi-ni-jo) — Peinas (non Pethnos!) = Méçvoç (avec φν de-in-; comp.l’hydronyme troyen Σατνιόεις chez Homère = Σαφνιόπις chez Strabon!) proposée par M. S. Ruipérez (dans Etudes mycéniennes, p. 118), en approchant les toponymes Πρτνηλισσΰς (var. post. 1 JeSvijî.towç), Ped-na (chez Pline, n. h. V 140, d’un plus anoien *Πέτνα), Πίϊν;σσα (var, Πιτ-νητσός), Πύτνα (var. post. Πδνα) avec ‘ίερή,τυτνα (var. post. - ποδνα et encore plus tard- llf-roa). Ils estiment que les variantes (Pedna: llrëva.) représentent une alternance vocalique déjà connue par une série d’exemples (voir dernièrement le rapport: de M. D. Petruševski dans Studio. Mycenaea, Brno 1968, pp. 53—57, avec les travaux cités dans les notes). Ils avancent l'hypothèse que les formes achéennes (ou même préhelléniques ?) Ilérvoc, *ΙΙκτνα, Ιι'τνα etc. peuvent être corradicales avec les formes grecques communes TTK-poç, πέτρα étant dérivées d'un thème indoeur. *petr-/pein-»pierre, roche« (pour la signification de Petnos — Πι-φνος comp. ce que dit Pausanias III 26,2, d'où il ressort que I Ιέφνος de Πέτνος - Πέτρο:, c'-à-d. Πέτρα, ainsi que r»interpretatio Graeca« 'htntTcsTfm de ‘ispa-.τυτνα). Ils confirment l’hypothèse que le toponyme mycénien de Pylos o-wi-to-no (avec son ethnique o-wi-ti-ni-jo) représente un toponyme achécn Owitnos, plus tard altéré en (Στύλος (Hom. B 585 et d’autres). Selon eux les formes grecques postérieures Βηίτΐ’λος, Htiru/.ος et grecque moderne Vitilo(n) confirment le digamma de Owitnos, c’est-à-dire l’origine de Οϊτυλος (= *’Fîtv'Xoç) de Ow itnos avec l’altération du groupe difficile -rv- en τλ et, plus tard, avec un υ épenthétique entre τ et λ introduit pour des raisons euphoniques. Ceci permettrait donc de restaurer l'évolution suivante: Owitnos > kOwitlos > *Owitu-los > Ό(Ρ)ιτυλος (d'on Οϊτυλος et Ρίτυλο(ςν). La forme mycénienne de Pvlos qe-re-me-e est un instrumental-ablatif (sing.) (de lieu indiquant le point de départ et la provenance) d’un toponyme *qe-re-mo (forme non attestée jusqu’ici clans les textes pyliens) — Βλέμος (transcription et identification formelle de A. Heu-taeck et P. Hr. llievski). Les auteurs confirment l’identification topographique de *qe-re-nio —*Βλέμος avec le toponyme postérieur Βλέμινα (comp.. les variantes Βκλεμίνα, Βέλμίνςι, Βλένινα) qu’on trouve dans les confins arcado-Iaconiens. Des traces archéologiques de l'époque mycénienne trouvées sur le territoire de l'ancienne Βλέμινα rendent probable .son identification avec le mycénien *Βλέμος de *G\vlemos, attesté sous la forme oblique qe-re-me-e — Gwlemeë ~ Βλεμέη. Quant à l’étymologie du thème *gwlemies/os), ils croient qu'il faut le .ratacher au latin glomtis, -cris, d’un *gwlemos, -mescs plus ancien »grand; haut; élevé (terrain); masse (élevée)«; »colline«; »globe«. Le fait que l'ancienne Βλέμινα était située sur la colline qui porte aujourd’hui le nom de Chelmos, peut être .significatif (Chelmos est une dénomination provenant de l'ancien slave chblrm> »amas, colline«, qui serait peut-être une traduction de l'ancien gr. Βλέ.μος. Ils confirment aussi l'hypothèse de E. Sittig selon, laquelle les toponymes sa-nm-ra et sa-ma-ri-wa des inscriptions pyliennes pourraient se cacher sous Ta dénomination postérieure Σμαρία (άκρα) ou même sous Μαίρα (de *Smarja, *Smaria), ainsi que l'hypothèse de G. Capo-villa sur l'identification du myc. ra-su-to (toponyme en Crète) avec le moderne Lassithi (d’un ancien Lasunthos, Lasunthion). Quant au za-ma-e-wi-ja des inscriptions pyliennes et au qa-mo (avec les ethniques qa-mi-jo et qa-mi-ja) de celles de Cnossos, les auteurs estiment que les hypothèses de iM.D. P. sur l’identification de za-ma-e-wi-ja avec un *kjamaewia = *(s)samae\via, dérivé de i'ancienne *Kja>na = (Σ)Σάμα/η = Κεφαλληνία des temps historiques, ainsi que de qa-mo avec le postérieur Πάναν (de *Pamos et celui-ci venu de *Kwamos), ville de Crète, peuvent être vraisemblables.
Journal: Godišnjak Centra za balkanološka ispitivanja
- Issue Year: 1976
- Issue No: 13
- Page Range: 327-337
- Page Count: 11
- Language: Serbian