Prilog proučavanju grčkog oružja u Jugoslaviji
Contribution to Greek Weapon Study in Yugoslavia
Author(s): Rastko VasićSubject(s): Archaeology, Military history, Social history, Ancient World
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Greek weapons; Yugoslavia; archaeology; helmets; shields; swords;
Summary/Abstract: Quant il s'agit des armes grecques en Yougoslavie, l’attention des archéologues a été surtout attirée sur les soi-disants casques »illyriens« à cause d'un grand nombre découvert à notre pays, tandis qu’on a relativement peu «parlé des autres armes grecques. L’auteur essaye d’embrasser dans cette contribution toutes les pièces connues d'armes grecques en Yougoslavie et de presenter certaines caractéristiques communes imposées par ces trouvailles. La forme la plus fréquente du casque grec en Yougoslavie est le casque mentionné »illyrien« ou gréco-illyrien qui a été l’objet des études de nombreux archéologues yougoslaves et étrangers. La liste, présentée dans le dernier temps par I. Marovié, contient 54 casques (La côte adriatique dans la préhistoire, Symposium à Dubrovnik 1972, Zagreb 1976, pp.297—299), est complétée par l’auteur de ces lignes par les nouvelles trouvailles provenant des localités Babino près de Kičevo (1), Budva (3), Kličevo près de Nikšić (1), Pp.ćka banja (3), Sremska Mitrovica (1), Široko près de Suva reka (1), et Tatine sur Glasinac (1). Acceptant les conclusions faites auparavant traitant ce type de casque, l’auteur souligne que parmi plus de 60 casques, découverts en Yougoslavie, un petit nombre appartient à la variante moyenne qui est datée avant le troisième quart du VIème siècle (les trois au nord des Balkans — Donja Dolina, Kaptol, 5—6 en Macédoine), tandis que la plupart apparatient à la variante récente et est datée après le troisième quart du siècle. Jusqu’à présent ont été découverts seulement trois casques corinthiens (Arareva gromila, Kaptol et Trebeniste) et on doit dater tous les trois, à cause de la calotte supérieure qui n’est pas séparée, avant le troisième quart du VIème siècle, quoiqu'il a été possible que certaines pièces ont été un usage quelques décennies après. Le type chalcidique du casque grec est connu en Yougoslavie en deux exemplaires, l'un provenant de Trebeniste, daté de même que les autres matériaux provenant de cette nécropole dans la deuxième moitié du VIème siècle, et l'autre des environs de Vršac, qui est plus récent et peut être lié à une variante des casques chalcidiques en Bulgarie du nord et en Roumanie méridionale, datée en majorité de la fin du Vème à la moitié du IVème siècle avant n. è. On n’a pas constaté sûrement l’existence des armures grecques sur le territoire de la Yougoslavie, mais l’auteur exprime certaine réserve quand il faut déterminer définitivement l'armure de Stična et Novo Mesto à Dolenjska provenant des ateliers de pays et laisse la possibilité de supposer qu’un certain rôle ont dû avoir les influences venant du sud. Les cnémides grecques ont été découvertes aussi dans un grand nombre à Čitluci (Glasinac), Kaptol près de Slavonska Požega, Kličevo près de Nikšić, Sanski Most, Ston, Tetovo, Trebenište, Viča Luka sur l’ile de Brač, Zagvozd. Sur la base des parallèles faites avec la Grèce et sur base des autres objets trouvés avec elles, on peut supposer que les cnémides de Čitluci et de Kaptol peuvent être datées avant le début de la deuxième moitié du VIème siècle, tandis que le plus grand nombre des autres pièces peut être situé dans la deuxième moitié du VIèrae et la première moitié du Vème siècle av. n. è. Les boucliers grecs ont été découverts en nombre restreint (Trebenište, Kličevo?), mais il est possible qu’un certain nombre des umbes en bronze et en fer, datées en majorité au VIème siècle et découvertes jusqu'à présent à Atenica près de čačak, čitluci sur Glasinac, Donja Dolina et Romaja, auraient avoir rapport avec les artisans et les ateliers grecs. Les épées ont été découvertes en grand nombre et ce sont les épées à double tranchant avec la poignée horizontale et la lame droite qui s’élargit en forme de flamme vers la pointe (xypthos) et les épées à un tranchant avec la lame courbée et la poignée qui termine par la tête d’oiseau en torsion (machaï'ra). La première forme (xyphos) a été découverte à Atenica, Bukri près de Bitolj, Glasinac, Kličevo, Pecka banja, Rađanja près de Štip, Romaja près de Prizren, Sanski Most, široko près de Suva Reka et Trebenište, et elle est datée, ainsi que les autres objets y découverts, dans la deuxième moitié du VIème et au début du Vème siècle av. n. è. La deuxième forme (machaïra) est connue sur la base des trouvailles publiées et provenant de Beranci près de Bitolj, Donja Dolina, Donja Toponica près de Prokuplje, Sanski Most et Žđanec près de Skopje et elle est datée dans la deuxième moitié du Vème et au IVèrae siècle av. n. è. Sur la base de cet aperçu on peut conclure qu’avant la moitié du V Ième siècle les armes grecques en Yougoslavie apparaissent en différentes formes (casques, cnémides, umbes), mais en nombre restreint. Elles apparaissent dans les localités éloignées des centres grecs: à Glasinac, Donja Dolina, Kaptol près de Slavonska Požega etc. Dans la deuxième moitié du VIème siècle et la première moitié du Vème .siècle, les armes importées sont plus nombreuses et diverses (casques, cnémides, boucliers, épées), mais les localités principales sont maintenant plus proches aux frontières du monde grec (Trebenište, Tetovo, Pecka banja, Kličevo, Viča Luka sur l’ile de Brač, Zagvozd etc.). Après la moitié du Vème siècle, cependant, cette diversité et le nombre disparaissent et les trouvailles des armes grecques sont réduites en majorité aux casques soi-disant »illyriens«. Un tel développement dans l’apparition des armes grecques correspond en grande mesure au développement de la culture matérielle à l’intérieur des Balkans qui reflète le développement socio-économique au cours du dernier millénaire av. n. è. La deuxième moitié du V IIème et la plupart du VIèrae siècle marque le développement intensif de la culture autochtone et le renforcement de certains groupes tribaux à l’intérieur des Balkans, au temps que l ’importation grecque apparaît relativement rarement dans les agglomérations et les tombes des indigènes. Les dernières décennies du V Ième et la première moitié du Vème siècle, au contraire, démontrent les changements très évidents dans les relations entre les Grecs et les indigènes, d’un côté à cause de la nouvelle situation politique à la Méditerranée de l'est et, de l’autre côté à cause du renforcement économique de la population indigène et la séparation de l’aristocratie locale chez laquelle apparaît un plus grand intérêt pour les produits importés luxueux. La fin du Vème et le IVème siècle av. n. ère présentent une nouvelle étape dans les relations entre les Grecs et la population indigène, laquelle n’est plus seulement le partenaire commercial, mais le participant toujours de plus en plus actif des événements historiques dans les régions frontières du monde hellénique. La culture autochtone devient de plus en plus hellénisée et parmis les armements grecs nombreux, reste seulement le casque »illyrien«, qui n’est plus seulement le privilège des riches, et peut-être on peut supposer qu’il avait été, avec les armes autochtones — lance et épée courbée — l’armement régulaire des groupes locaux guerriers. La concentration de cette dernière forme d'armes grecques de défense sur le territoire de l’Adriatique méridionale à ce temps-là parle en faveur de la supposition qu’en Macédoine et en Grèce ce type n’a pas été fabriqué, mais le marché autochtone a été fourni par ces produits d’un centre artisanal très fort, plus proche à nos régions.
Journal: Godišnjak Centra za balkanološka ispitivanja
- Issue Year: 1982
- Issue No: 20
- Page Range: 5-24
- Page Count: 20
- Language: Serbian