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Grčka mahajra i problem krivih mačeva
The Greek Machaira and the Problem of Curved Swords

Author(s): Maja Parović-Pešikan
Subject(s): Archaeology, Cultural history, Military history, Social history, Ancient World
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Swords; knives; Greek machaira; material culture; Illyrian tribes; tombs; necropolis;

Summary/Abstract: Les trouvailles des épées du type de machaïra grecque au V—IIIème siècle av. n. è., comme il montre leur analyse, représentent l'un des éléments plus importants de la culture matérielle de nombreuses tribus de la région illyrienne. Ce qui impressionne c’est leur diversité et leur quantité. La recherche des particularités typologiques de ce sorte de trouvailles et des Unités tombales dans lesquelles elles ont été découvertes amène jusqu'à la conclusion que les machaïres grecques ont apparu dans les Balkans un peu plus tôt que l’on a supposé jusqu’à maintenant. Les premiers exemplaires dans la nécropole de Sanski Most (tombeau 55 et en dehors des tombeaux) peuvent être datés dans la fin du VIème ou au début du Vème siècle av. n. è. Ils apparaissent au cours du Vème siècle entier et dans une grande partie du IVème siècle av. n. è. surtout dans les tombeaux des guerriers. Dans cet intervalle temporaire on peut suivre les changements typologiques. Dans les traits communs la tendance du développement de la forme de machaïra consiste en changement commençant par les exemplaires plus longs (plus de 50 cm et jusqu’au 80 cm?) vers les exemplaires plus courts (environs 40 cm), ainsi que ceux aux tranchants presque plats vers les formes plus larges recourbées en arc, quand la plus grande largeur du tranchant augmente: du 3,5 cm au 4,5—6 cm et même jusqu'au 7 cm. Sur la base du développement du type de machaïra grecque on a séparé les deux variantes suivantes: I a — de la fin du V Iime — et le début du Vème siècle av. n. è. jusqu’au troisième quart du Vime siècle auquel appartiennent les trouvailles provenant des suivantes localités: Sanski Most (T. I, 1 et 3), Donja Dolina (T. I, 2), žđanec (T. I, 5), Čarakovo (T. I, 4) et peut-être Rađanje. I b — de la fin du Vème jusqu'à la deuxième moitié du IV è,»e siècle av. n. è. qui a deux variantes: 1 b/1, à laquelle appartiennent les trouvailles provenant des suivantes localités: Glamoč (T. II, 3), Donja Dolina <T. II, 2), Gorica (T. II, 4), Beranci (T. II, 5). I b/2: Donja Toponica (T. II, 1), les alentours de Zaječar (fig. 1), Štrpci. On peut remarquer la concentration des trouvailles de machaïra grecque surtout sur deux régions: a) la Macédoine avec le Bassin de la Morava et b) le Bassin de la Save et l’arrière-pays adriatique. Il est tout à fait probable qu’on peut parler de deux voies par lesquelles ces trouvailles ont-elles pénétré dans les régions peuplées par les Illyriens, desquelles l’une a mené du sud, et l’autre — de l’ouest le long de la rivière Save. Ce qui surprend c'est un petit nombre de trouvailles en Dalmatie littorale. L’attention particulière attirent les trouvailles de machaïra du Basin de la Morava (Donja Toponica, les alentours de Zaječar, peut-être Majur) datées dans la deuxième moitié du IV ème siècle. Elles seraient expliquées comme traces concrètes des guerres des rois macédoniens Philippe et Alexandre contre les Dardaniens et les Tribales. Dans cette situation est bien insérée la trouvaille de Lipnica près de Vraca en Bulgarie, laquelle, comme il semble, indique la guerre avec les Tribales. Certaines indices mènent à la supposition que cet événement a eu lieu pendant l’expédition du Philippe contre les Dardaniens et les Tribales en 334 av. n. è. Au cours des siècles IVème et I I I ème av. n. è. apparaissent sur le territoire illvrien différentes variantes des épées recourbées, qui peuvent être expliquées comme les imitations locales des formes grecques (groupe I I et III). Gardant la même forme du tranchant ou la forme semblable, elles se différencient en général d’après la forme de la manche, par laquelle elles se séparent tant réciproquement que du type fondamental de machaïra. D’après les analogies citées, les épées appartenant au groupe II sont datées au IVème siècle et elles se relient conditionnellement avec la région italo-étrusque. Problablement, ce sont les objets importés de l’Italie du nord, ainsi que la casque étrusque de Čungar près de Cazin ou bien les fibules avec les protomes du cheval sur le pied, qu’on retrouve dans les nécropoles de Sanski Most et Donja Dolina, Au groupe II appartiennent les épées suivantes: Sanski Most (T. III, 1-4), Donja Dolina (T. III, *6), Donja Toponica (T. III, 5). Les épées, ou mieux dire, les couteaux de guerre du groupe I I I a sont concentrés surtout dans la région illvro-macédonienne et dardanienne: Rutevac (T. IV, 1), Trebeniško Kale (IV, 2), Ohrid-Deboj, Openica-Crveinca. La forme spécifique conique-champignon de la manche et la forme presque triangulaire du tranchant les éloigne considérablement du type fondamental, démontrant en même temps à la liaison avec les formes locales des couteaux. Cette variante est datée à la fin du IVème — I I Ième siècle et de cette manière elle coïncide avec la montée et le renforcement de la Dardante et avec le début de son inimitié avec la Macédoine. La variante I I I b représente le développement ultérieur de ce groupe et les localités suivantes y appartiennent: Široko (T. IV, 3), Mahrevići (T. IV, 4), Stolac (T. IV, 5), Krajčinovići, Gostilj (T. IV, 6-8). Cette variante s’unie peu à peu avec les formes locales des couteaux, perdant son dernier caractère fondamental de machaïra d’autrefois — la lame recourbée en arc qui se transforme en forme triangulaire avec le tranchant de coup et le dos élevé. Ce type est élargi sur le territoire illyrien méridional: de la Neretva jusqu'au Lješ, et temporairement, il appartient à la période de la montée de l'Etat d’Agron, de Teuta et de Genthius. Il est tout à fait probable que ce couteau de guerre avait représenté les armes homicides (sica) que les Romains ont fait connaissance pendant les longues guerres avec les Illyriens. La variante iapodique représente l’épée de Vital à Lika qui peut être liée d’après la forme de la manche caractéristique en forme de la lettre T aux formes italiques beaucoup plus anciennes provenant de Picenum et de la région est-alpine qui n’ont pas été prises en considération lors de ces études. De plus, nous pensons que l’identification de ces épées avec la machaïra n'est pas correcte tant du point de vue des caractéristiques technologiques de leur fabrication que par le fait que les Grecs mêmes — tant que l’on connaît des sources écrites et des monuments plastiques et surtout de la peinture des vases — ont attribué à la machaira l’origine orientale.

  • Issue Year: 1982
  • Issue No: 20
  • Page Range: 25-52
  • Page Count: 32
  • Language: Serbian
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