Aux oirigines de la << Garde de Fer >>: deux lettres de Ion Moța à Charles Maurras
The origins of the "Iron Guard" Two letters from Ion Moța to Charles Maurras

Summary/Abstract: Les deux lettres dont il sera question prouvent ce qu'on ne pouvait que supposer jusqu'ici, à savoir les contacts du futur n° 2 de la «Garde de Fer» - Ion Moța - avec l'«Action Française» et notamment l'existence d'une relation personnelle entre lui et Charles Maurras, le chef de ce mouvement royaliste et antisémite. En effet, dans un ouvrage sur l'influence de l'Italie fasciste en Europe orientale, l'historien polonais Jerzy Borejsza note, en passant, que Moța, qui se fera remarqué au congrès in­ternational des sympathisants du fascisme italien organisé à Montreux en 1934, aurait été «traduttore in rumeno dei Protocolli dei Savi di Sion, membro dell'„Action Française"». Si sa qualité de traducteur roumain des tristement célèbres Protocoles... ne fait pas de doute, l'appartenance de Moța à l'«Action Française» n'est aucunement prouvée par Borejsza. Dans son ouvrage classique sur l'«AF», Eugen Weber évoque, lui aussi, sans donner de détails, les Roumains qui étudiaient à Paris et qui «fréquemment, devenaient „membres étrangers" et même militants d'Action Française». Les sympathies de nombreux étudiants roumains de Paris, mais aussi de Bucarest et de Jassy, pour l'«AF» pendant l'entre-deux-guerres sont indéniables, mais il ne semble pas, cependant, qu'un tel statut de «membre étranger» ait été vraiment officialisé à l'intérieur du mouvement royaliste. À ma connaissance, dans la presse de l'«AF» on ne mentionne pas une structure d'accueil ou une appellation spécifique désignant une catégorie distincte de membres non français du mouvement.

• Details
• Contents