Din nou despre Ghervasie de la Putna
De nouveau sur Gervais (Ghervasie) de Poutna

Summary/Abstract: L’auteur poursuit ses recherches sur le hiéromoine Gervais de Poutna, connu pour ses splendides Archiératikons copiés à Bucarest en 1676 et 1677 (voir cette revue, 1/2007, 1/2008, 1/2010, 1/2011). Il apporte maintenant, dans ce dossier, quelques informations oubliées, qui peuvent compléter la biographie de ce moine lettré, parti de Moldavie pour la Valachie. Pendant l’automne de 1674, le hiéromoine Gervais était déjà à Bucarest, dans l’entourage du métropolite Varlaam, sur l’ordre duquel il rédigeait l’obituaire de la Métropole (manuscrit perdu); par conséquent, il convient d’accepter que le livre de chants liturgiques, œuvre du même Gervais daté en mars 1675 (et signalé dans cette revue, en 2010), a été écrit toujours en Valachie. Pour l’obituaire de 1674, Gervais a écrit trois introductions, dont une contient une étrange prière pour les suicidés. La seconde partie de l’étude est consacrée à un manuscrit conservé dans la bibliothèque du Patriarcat du Saint-Sépulcre, à Jérusalem. Il s’agit d’un Évangéliaire écrit à Poutna par Gervais, ancien higoumène, sur l’ordre du prince de Moldavie et daté en janvier 1665. À la différence des Archiératikons copiés par le hiéromoine Gervais de Poutna en 1676 et 1677, décorés seulement avec de beaux frontispices et des lettres ornées, l’Évangéliaire de 1665 contient aussi les portraits des quatre Évangélistes. L’ensemble des informations concernant un membre de la communauté monastique de Poutna nommé Gervais s’étend sur plus de 35 années (c. 1641–1677). S’agit-il, donc, d’un seul moine ou de deux moines, portant le même nom, tous les deux ayant des préoccupations littéraires et maîtrisant le métier de l’écriture ? Il semble qu’il faut envisager une homonymie, mais il faut attendre de nouvelles informations pour décider en connaissance de cause et pour mieux préciser la personnalité et l’œuvre de chacun.

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