CENTRATION ET DÉCENTRATION DANS LA PHÉNOMÉNOLOGIE PURE HUSSERLIENNE. LE CAS DU NOYAU NOÉMATIQUE
CENTRATION ET DÉCENTRATION DANS LA PHÉNOMÉNOLOGIE PURE HUSSERLIENNE. LE CAS DU NOYAU NOÉMATIQUE

Summary/Abstract: Le noyau noématique est, sans aucun doute, le concept le plus énigmatique que Husserl a forgé. À la série des difficultés – déjà redoutables – soulevées par le noème, une autre série vient s’ajouter. Le noyau noématique est-il le résultat de la réduction et, le cas échéant, de quel type de réduction? Est-il plus ou moins hors la temporalité ou bien a-t-il sa propre manière de se temporaliser? Dans quels rapports se trouve-t-il avec le problème de la constitution ou avec celui de la manifestation? L’apparence énigmatique du concept de noyau noématique vient surtout du fait qu’on a du mal à le rattacher à un concept plus ancien – celui de sens –, forgé déjà dans l’histoire de la philosophie, quoique pour l’en distinguer ensuite. Une piste de recherche serait la philosophie du langage de Brentano et de son école, mais nous nous sommes rendus compte, pour des raisons qui seront plus claires vers la fin de ce travail, qu’une telle voie nous conduirait dans une impasse, car elle ne ferait que cacher le fait essentiel que le noyau noématique relève de la constitution phénoménologique – une problématique qui est propre à Husserl et en dehors de laquelle le noyau noématique peut facilement perdre son originalité et sa force.

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