Vânătoarea la mongoli în epoca marii expansiuni în Eurasia
The Mongols’ Hunting during the Conquest of Eurasia
Author(s): Victor SpineiSubject(s): History, Ethnohistory, Military history, Social history, Middle Ages, 13th to 14th Centuries, 15th Century
Published by: Institutul de Istorie Nicolae Iorga
Keywords: Hunting; Mongols; Eurasia; Golden Horde;Middle Ages;
Summary/Abstract: Comme presque toutes les ethnies de la mappemonde, les peuples nomades des steppes de l’Eurasie se sont constamment livrés à des préoccupations ayant trait à la chasse. La chasse des animaux sauvages contribuait à compléter les ressources alimentaires, tout en protégeant par là la faune domestique à ne pas être sacrifiée. Les informations écrites concernant la pratique de cette occupation jusqu’au seuil du II-e millénaire de l’ère chrétienne sont généralement modestes. Ce n’est qu’à peine pour les Mongols qu’on détient des données plus nombreuses et concrètes concernant la pratique de la chasse dans le milieu nomade eurasiatique, fait explicable par l’intérêt à part suscité partout par un peuple qui s’était propulsé de manière intempestive sur la grande scène de l’histoire, et qui avait remporté des succès éclatants suivis de conquêtes, d’une envergure sans précédent dans des régions étendues d’Asie et de l’Europe Orientale. L’excédent d’informations sur les Mongols comparativement à celles se rapportant aux tribus de migrateurs des périodes antérieures peut être expliqué par le fait qu’aux XIII-XV-e siècles, quand les premiers jouent la carte des valences militaires, l’historiographie avait progressé substantiellement face à celle du premier millénaire, du point de vue quantitatif et qualitatif également. Notre appréciation vise non seulement les chroniques des pays européens, mais aussi celles dressées dans les pays orientaux: chinoises, arabes, persanes, arméniennes etc. Nous considérons qu’une rétrospection des sources concernant les exploits cynégétiques des tribus mongoles au cours du Moyen Âge pourrait être opportune, d’autant plus que la littérature scientifique élaborée jusqu’à présent, méritoire d’ailleurs, a hésité de traiter certains aspects connexes à la problématique en question. Les pratiques de chasse ne sont pas restées immuables durant l’évolution de la société mongole au Moyen Âge. Les réalités politiques parues après l’unification des tribus de steppe et après la création de l’Empire de Gengis-Khan se sont soldées avec des répercussions surtout au niveau des élites. Les actions de chasse collective ont pu se déployer dans des territoires de beaucoup plus étendus, avec le support d’un nombre imposant de participants et dans un plus grand laps de temps. Cependant, par l’adoption d’un armement plus perfectionné emprunté aux populations soumises, ayant un niveau de culture élevé, l’efficience pour abattre et capturer le gibier fut augmentée. Le niveau de vie plus élevé des élites et l’accroissement de son autorité sur le plan social et politique ont permis la création de réservations destinées à la chasse. En revanche, dans les territoires ancestraux des Mongols, situés dans les steppes centrales asiatiques, tout comme dans les zones de périphérie de leur empire pluriethnique, pour les préoccupations liées à la chasse se sont maintenues les anciennes traditions, puisqu’on gardait des réticences quant à adopter des éléments novateurs. Une extension de la perspective sur l’occupation de la chasse chez les tribus mongoles est en mesure de projeter une prospection de l’armement dont elles étaient munies. Les sources disponibles ne se rapportent pas de règle aux armes dont on se servait pendant les entreprises cynégétiques. En revanche, elles offrent certaines informations concernant les armes utilisées par les Mongols tout au long de leurs expéditions guerrières. Il est à supposer que l’équipement destiné aux campagnes militaires, à l’exception de celui affecté aux opérations spéciales, était en grand similaire à celui utilisé dans les actions cynégétiques.A ses débuts la chasse était vouée seulement à contribuer à l’acquisition de la nourriture et des vêtements, de même qu’à entraver les dégâts causés par les espèces faunistiques en vue d’un déroulement satisfaisant du mode de vie des entités anthropiques. Avec le temps, au fur et à mesure que l’évolution de l’univers humain s’est inscrite dans une dynamique polyvalente, entraînant des corrélations matérielles et spirituelles complexes, cette occupation gagna d’autres valences aussi. La chasse fut une modalité d’entraînement et d’instruction non seulement dans les affrontements avec les bêtes sauvages, mais aussi avec les collectivités humaines. Pour les catégories sociales privilégiées elle a représenté, cependant, un sport viril, un élément de détente, souvent dur et dangereux, impliquant des risques pour l’intégrité corporelle de ceux qui le pratiquaient, qui devaient maintes fois payer pour leur ambition et détermination excessives. Tout comme les sports modernes, qui propulsent des héros qu’on glorifie partout, la chasse devenait alors un spectacle avec des accessoires définitoires, un spectacle à dénouement imprévisible, qui conférait à ses actants distinction, gloire et légitimation.
Journal: Studii şi Materiale de Istorie Medie (SMIM)
- Issue Year: 2015
- Issue No: XXXIII
- Page Range: 9-84
- Page Count: 76
- Language: Romanian
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