Peizazhi Në Letërsinë Shqiptare Me Fryme Simboliste Të Viteve ’30 (Shek. Xx)
Le Paysage Dans La Littérature Albanaise À Esprit Symboliste Des Années ’30 (Xxème Siècle)

Summary/Abstract: Le paysage en tant qu’ état d’âme constituait l’un des éléments du courant symboliste et répondait à l’athmosphère caractéristique qu’elle s’efforçait de réaliser dans le cadre d’une création littéraire. Tout en étant une manifestation de la tendance à réaliser une espèce d’analogie universelle, l’unité du visible et de l’invisible, un tel principe effaçait les limites objet-sujet et créait un être animé unique, partie de l’Univers. Les écrivains albanais, des années ’30, ont laissé des créations marquées du trait susmentionné. Deux variantes du paysage sont présents dans ces créations: le premier où l’espace n’est pas très déterminé et le moment correspond surtout au coucher du soleil et au crépuscule et le deuxième où l’espace correspond à une ambiance close, tel le jardin. Dans le premier cas nous avons affaire à une fusion du sujet avec l’espace indéterminé, les sensations s’étendent et englobent tout ce qui s’étend à perte de vue la montagne, le bois, le village. Les poésies de Lasgush Poradeci constituent un cas typique, mais un tel procédé est présente même chez Shuteriqi. Si dans le premier cas l’indétermination constitue un élément visé dans le deuxième (où l’ambience est close) elle est donnée par l’analogie marquée avec le rêve. Une place prédominante et très particulière est accordée au rêve et à la rêverie. L’espace ne reconstruit pas le monde, mais une vision unique de ce monde. Ce qui est souligné c’est l’unicité d’un lieu, d’une ambiance qui pour le poète est tout à fait particulier et inimitable et qui se transforme en un synonyme d’équilibre et d’harmonie. Cela est accompagné par la description d’une atmosphère magique où les couleurs, les sons et leurs nuances contribuent à l’harmonie et à une atmosphère de rêve. Le jardin est décrit presque de façon détaillée et aide à éveiller une image très vive. Nous avons pris à titre d’exemple le deuxième miroir des proses poétiques intitulé “La fontaine des lilas”, faisant partie du cycle “Les sept miroirs de Narcisse” d’Ernest Koliqi. La rêverie et la nostalgie, en tant que mécanismes fondamentaux par lesquels se conçoivent les créations, rendent possible un discours apte à réaliser la capacité suggestive du rêve à travers la fusion des champs sémantiques. Un tel processus, qui se réalise souvent dans la poésie et qui est aidé par sa structure elliptique repliée se manifeste dans la prose poétique de Koliqi aussi. Nous sommes d’avis que la mise en évidence de cette composante de la littérature albanaise comble une lacune, et contribue à une connaissance du processus littéraire albanais au cours du temps.

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