Abordări frontale şi „gesturi de curtoazie” în politica românovaticană
din primii ani ai regimului Ceauşescu
„Top-level” Approaches and „gestures of courtesy” between
Romania and Vatican during the early years of the Ceausescu regime
Author(s): Ovidiu BozganSubject(s): History
Published by: Institutul de Istorie Nicolae Iorga
Keywords: Holy See; Ceauşescu regime; Pontifical diplomacy; Romanian diplomacy; Greek-Catholic Church.
Summary/Abstract: Après l’aggiornamento de l’Eglise catholique réalisé par le Concile Vatican II, le lancement de l’Ostpolitik du Saint-Siège et les premiers accords que celui-ci avaient conclus avec différents pays de l’Est (le tout premier étant celui signé en 1964 avec la Hongrie), la prise des contacts entre la Roumanie et le Saint-Siège était inévitable. En effet, des contacts avaient eu lieu entre l’Ambassade roumaine à Rome et la diplomatie pontificale, particulièrement de 1966 à 1968. A Agostino Casaroli lui faisait face l’ambassadeur roumain en Italie, Cornel Burtica, futur ministre et pour une période membre de l’équipe dirigeante de Bucarest, dont l’attitude à l’égard d’une amélioration des rapports entre Vatican et la Roumanie communiste, était très favorable voire enthousiaste. Cependant, l’ambassadeur roumain et encore plus fort que lui, le Saint- Siège lui-même, allaient constater que les responsables de la politique roumaine étaient pour le moins très réservés devant la normalisation des rapports avec le Saint-Siège, angoissés par la probable réouverture d’un grave contentieux qui datait des premiers années de la Guerre Froide, spécialement le dossier de l’Eglise gréco-catholique interdite en 1948. La stratégie du Saint-Siège pendant ces premières années du régime de Nicolae Ceausescu allait se raffiner au fur et à mesure que les discussions avec la partie roumaine s’avançaient pour que la diplomatie pontificale puisse y voir plus clair les limites que Bucarest entendait mettre au dialogue avec le Vatican. Dépasser les appréhensions du régime roumain représentait la première tâche du Vatican qui, pour ce faire, allait déployer une diplomatie des gestes de bienveillance et de séduction, stratégie qu’en principe devait s’avérer payante (la restitution de la copie de la Colonne de Trajan, la faveur avec laquelle le Saint-Siège était prête à traiter la question du rapatriement de la dépouille de l’évêque gréco-catholique Ioan Inocentiu Micu Klein, mort en exil à Rome en 1768). Finalement, cette diplomatie à petits gestes a rapporté des résultats tangibles à l’automne 1968, quand un professionnel de la diplomatie pontificale a pu se rendre en Roumanie.
Journal: Studii şi materiale de istorie contemporană (SMIC)
- Issue Year: 2012
- Issue No: 1
- Page Range: 143-159
- Page Count: 17
- Language: Romanian
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