Castrul de la Micia (Vețel, jud. Hunedoara) în cadrul sistemului de apărare al Daciei romane
Micia castrum (Veţel, Hunedoara County) and the defense system of Roman Dacia
Author(s): Liviu PetculescuSubject(s): Archaeology, Military history, Ancient World
Published by: MUZEUL NAȚIONAL DE ISTORIE A ROMÂNIEI
Keywords: camp; Micia; Roman Dacia; Vețel;
Summary/Abstract: Le camp de Micia a été bâti sur un petit plateau naturel situé sur la berge sud du Mureş, à environ 3 km est du défilé de Brănisca, à l'endroit où la vallée commence à s'élargir vers le plateau de la Transylvanie. L'endroit répresentant le passage obligé entre la Plaine de la Tisza et le Plateau de la Transylvanie, le camp a subi à l'époque moderne toute une série de destructions : il est sectionné au milieu par la double voie ferrée et par la route Arad-Deva, tandis que l'un des côtés courts de l'enceinte, celui du SE, a été complètement détruit par une voie ferrée desservant la thermocentrale de Mintia. Les recherches antérieures entreprises par I.F. Neigebaur en 1847 (note no. 1), C. Daicoviciu en 1930 (note no. 2) et par O. Floca, L. Mârghitan en 1967/68 (note no. 3) ont représenté soit des sondages, soit des fouilles de sauvetage. Les campagnes de fouilles commencées en 1976 par un collectif du Musée National (note np. 4) et, depuis, reprises chaque année, quoiqu'elles n'ont réussi à dégager qu'une superficie d'environ 1400 m2, permettent pourtant de tirer des conclusions préliminaires. On a établi que dans une première phase le camp était fortifié par fossé de défense et vallum de terre armé de poutres (Holzerdmauer), tandis que les constructions intérieures étaient en bois (les baraquements des soldats) on en pierre et en bois (le prétoire). Etant donné que les constructions de cette phase ont été détruites par un incendie, datable grâce à une monnaie post 165—166 (note no. 7), on peut supposer que le camp de Micia a été conquis pendant les guerres marcomaniques, probablement par les lazyges, dans les années 167—170. Ainsi, „le double péril" mentionné par deux inscriptions trouvées à Ulpia Traiana et datant du reigne de Marcus Aurelius (note no. 8) devait faire allusion d'une part à l'attaque des lazyges par la Vallée du Mureş et les Portes de Fer de la Transylvanie et, d'autre part, à un attaque venu d'une autre direction, mené peut-être par les Vandales du nord. Après le rétablissement de la sittiation militaire, le camp a été reconstruit. Etant donné le stade actuel des fouilles, la date de cette réfection demeure incertaine ; tout au plus on peut préciser qu'elle est antérieure aux années 204—205, date mentionnée par une inscription qui atteste qu'on a élevé à Micia un édifice important, probablement une „basilica castrensis" (note no. 19). Dans cette phase ultérieure, le camp a été fortifié par un mur d'enceinte en pierre (opus quadra-tum), tandis que toutes les constructions intérieures étaient en pierre. La largeur du camp est de 189,50 m et la longueur préservée de 360 m. Si l'on ajoute la partion détruite, dont la superficie ne pourra être claculée exactement qu'après la découverte des tours de courtine amplacées sur les côtés longs du camp, on obtient une longueur de 379 m, donc un rapport de 211 pour les côtés et une surface de 71.820 m'1. Dans le camp à mur d'enceinte se trouvaient certainement cantonées 3 unités auxiliaires : ala I Hispanorum Campagonum, cohors II Flavia Commagenorum equitata sagittariorum, numerus Maurorum Miciensium (nota 6).La plus récente monnaie découverte jusqu'à présent dans ce niveau est datée de 260 (note no. 22). Etant donné que ce fait reflète, comme ailleurs, un niveau de circulation monétaire affaibli pendant les dernières décénies de la Dacie romaine, c'est à supposer que Micia a été occupée par l'armée romaine jusqu'à ce que celle-ci ait abandonné la Dacie en 271. D'autre part, l'absence de traces de destruction des édifices datant de cette phase, nous fait supposer que la retraite s'est déroulée d'une manière organisée. Les matériaux archéologiques mis au jour, dont une fibule de type „Zwie-belknopffiebel" et 3 peignes, attestent une continuité d'habitation dans le camp au IVime s., donc après qu'il ait cessé d'être utilisé du point de vue militaire.
Journal: MUZEUL NAȚIONAL
- Issue Year: 1981
- Issue No: 5
- Page Range: 109-114
- Page Count: 6
- Language: Romanian