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LOUIS LEGER – SLAVOFIL
LOUIS LÉGER – SLAVOPHILE

Author(s): Libuše Hrabová
Subject(s): History
Published by: Univerzita Palackého v Olomouci

Summary/Abstract: Louis Léger, à présent pratiquement tombé dans ]oubli, fut cependant en son temps un représentant important de ]intérêt français pour la cause slave ainsi que les intérêts de la France dans le monde slave. Ce furent les immigrés polonais qui lui inspirèrent ]envie d’étudier les langues slaves. Venus en France apres la défaite de ]insurrection polonaise en 1863, portant à la connaissance des Francais des informations sur les nations slaves et sur leurs problèmes politiques, ils surent y dévoiler ]image de la Russie en tant qu’ennemi juré pour l'Europe. Suite à l'invasion prusse en 1871, éprouvant le danger de la part de l'Allemagne unifiée, la France décida de modifier ses rapports avec la Russie et commença à s’occuper de la situation à l'intérieur de l'Empire Austro-Hongrois. Louis Léger, maîtrisant les langues slaves et en connaissance de la situation slave au sein de l'Autriche-Hongrie, fut pour cette cause un interlocuteur idéal. Déjà en 1872, il entreprit, sur l iniciative du Ministère des Affaires Etrangères français, un voyage en Russie, dont il rédigea un rapport favorable bien que parfois très critique. Ses rapports avec les Tchèques lui facilitèrent la compréhension de ces deux milieux, tchèque et russe – deux poles du monde slave. Pourtant plus tard, il commença à considérer l'idée de l'unification de tous les Slaves (panslavisme) comme unique. Vu l'intérêt francais, l'alliance des Slaves aurait dû servir de contrepoids avec l'Allemagne. Mais, ce qui parut optimal dans les années 70 du 19e siecle, se montra plus tard irréalisable. Néanmois Léger n’abandonna cette idée de l'unité slave ni pendant ni après la Ire guerre mondiale, bien que la situation eut déjà changée. A cette époque, la société tchèque cessa alors de s’intéresser à Léger, malgré ses mérites incontestables en France en faveur de la propagation des connaissances sur la vie nationale des Tchèques. Reste à regretter le fait quil n’y eut pratiquement aucune attention consacrée à la conception française du „panslavisme“, laquelle aida à concevoir, en harmonie avec les intérêts de la France, l'un des rapports-modèles entre la Russie et l'Europe.

  • Issue Year: 1996
  • Issue No: 27
  • Page Range: 33-38
  • Page Count: 6
  • Language: Czech