Author(s): Zoran Atanacković / Language(s): Serbian
Issue: 17/1977
Dans cette contribution, consacrée à l'examen de la notion du- système po-litique, l'auteur prend en considération, en premier lieu, l'origine et la significati¬on du terme système politique, en s'efforçant de se rapproche par la conception de ce terme à la compréhension de l'essence de la notion même. Selon son opi¬nion, les différences dans 1 a définition de cette notion coïncident principalement avec les différences dans la conception des notions „la politique" et politique¬ment", de sorte qu'à la conception la plus large de la politique, d'après laquelle elle comprend toutes les activités dans la société, correspond aussi la concep¬tion la plus large du système politique- Et inversement, les conceptions qui réduisent la politique à un de ses aspects plus limité, même s'il est d'une grande importance, c'est-à-dire l'identifient — par exemple — avec l'activité des organes du pouvoir ou de l'Etat, mettent un signe d'égalité entre le système politique et l'organisation du pouvoir c'est-à-dire de l'Etat, dans les circonstances de l'oppre¬ssion organisée.Le progrès dans 1 a définition du système politique a pris naissance, selon l'auteur, au moment de la pénétration des méthodes sociologiques dans la science politique, c'est-à-dire au moment que . le système politique a été conçu en tant que système d'interaction, ou en tant que système de rapport réciproque entre le pouvoir et l'Etat d'une part et les autres sphères de la société d'autre part. Le premier essai de plus d'importance de déterminer la notion du système politi¬que en se plaçant sur ces positions se trouve dans l'étude de Gabriel Almondo „The Politics of the Developing Areas", dans laquelle est exposé, entre autres, que „le système politique est le système de l'interaction, qui existe dans toutes les sociétés indépendantes et qui exerce la fonction de l'intégration et de l'ada¬ptation à l'aide du recours ou de la menace à la contrainte physique plus ou mo¬ins légitime.En commentant la conception d'Almondo du système politique l'auteur de cette étude paraphrase l'opinion du professeur Najdan Pasic, d'aprè laquelle le défaut principal de cette conception se trouve dans le fait que l'examen du sy¬stème politique se termine par l'action d'apprendre à connaître sa strusture d'or¬ganisation, et ne traite pas la question de l'origine et de la nature des forces so¬ciales — en premier lieu, des classes — qui agissent par le moyen du mécanisme du système. L'auteur, en outre, reproche à la conception d'Almondo, de même, qu'il est, dans lapartie dite des approches fonctionnelles à l'étude des systèmes et des processus politiques en réalité profondément non scientifique et réactio¬nnaire. Selon son opinion, en effet, le fonctionnalisme, en insistant sur la stabili¬té du système et l'opposition aux changements en tant que phénomènes patho¬logiques (la fonction principale du système est dans l'assurance de l'intégration et la coordination de l'action de toutes ses parties), rejette le matérialisme hi¬storique et sa méthode dialectique matérialiste, et par là même il n'aperçoit pas ou il n'aperçoit pas dans une mesure suffisante les légalités qui sont valables pour la société humaine, telles que — par exemple — la Igalité du rapport entre la base économique et la superstruyture politique, la légalité des classes et de la lutte des classes en tant que promoteur de l'histoire humaine et la légalité du rôle double de l'Etat en tant que représentant de la société et en même temps instrument de la classe gouvernante.Dans la recherche d'une approche marxiste de la définition du système politique l'auteur s'est déterminé en faveur de la définition formulée par le professeur Dordevic et selon laquelle „le système politique indique la forme des rapports politiques fondamentaux existants; plus exactement la forme dans la-quelle s'organise le pouvoir, y compris le rapport de la société, des citoyens à l'égard du pouvoir et inversement". D'après l'opinion de l'auteur, à cette définiti¬on aussi, comme aux définitions analogues, on peut faire certains reproches à cause de son caractère général et en partie de son imprécision. Ainsi, par exem¬ple, on ne voit pas clairement de cette définition si les différentes organisations d'opposition, illégales et antilégales, et dans quelle mesure, sont une partie du système politique. L'imperfection de telles définitions a comme conséquence qu'on introduit dans la théorie la notion de la structure politique qui doit con prendre tant le système politique que les processus et les phénomènes qui dé¬truisent ce système.Dans la deuxième partie de cette contribution l'auteur parle du système politique en tant que matière de la science. Il a particulièrement fixé son atten¬tion sur les tentatives de la séparation de l'expérience et de la théorie dans le cadre de la science politique bourgeoise, c'est-à-dire de la science relative aux systèmes politiques. La socission dans les sciences politiques, selon l'auteur, n'a. pas dépassé jusqu'à présent ni la science politique marxiste car, grâce au révi¬sionnisme stalinien, elle s'est séparée de ses sources et les a chargé de dogmati¬sme et de praticisme. Un des principaux devoir de la pensée marxiste contempo¬raine doit consister, comme l'a conclu l'auteur, justement dans le retour du ca¬ractère théorique à la science politique ainsi qu'à son affranchissement de ,,1'em- pirisme abstrait", c'estHà-dire la quasi-théorie qui a pour but la pratique idéaliy sés d'un système, et même si c'est un système socialiste, d'élever au niveau des principes généraux et de la légalité.
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