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Oraşe, orăşeni, viaţă orăşenească. Reflecţii fragmentare
Towns, Townspeople and Townlife. Fragmentary Reflections

Author(s): Ştefan S. Gorovei
Subject(s): History, Economic history, Local History / Microhistory, Social history, Middle Ages
Published by: Institutul de Istorie Nicolae Iorga
Keywords: Medieval Moldavia; historical sources; Botoşani; Iaşi (Jassy); Suceava; Armenians; cadastral register; furriers; furriers;

Summary/Abstract: Le texte publié ci-dessus réunit trois communications données à desréunions scientifiques organisées à Iaşi (Jassy) entre 2015 et 2020. Elles reflètent l’intérêt de longue haleine de leur auteur pour tout ce qui touche à l’histoire des villes de la principauté de Moldavie au Moyen Âge. Cet intérêt a toujours porté,en premier lieu, sur les sources (diplomatiques, narratives, épigraphiques,sigillographiques etc.) de l’histoire urbaine, interrogées pour connaître d’unemanière plus précise, par exemple, les premières mentions des villes, l’existencedes sceaux et leurs emblèmes (ou armoiries), les institutions et les communautés(organisées par métiers ou par ethnies), l’existence d’un patriciat urbain et sacomposition etc.Le premier volet est consacré aux résultats d’une longue et persévérante recherche concernant l’histoire d’un très important monument historique de la ville de Botoşani, à savoir l’église édifiée en 1496 par le prince Étienne le Grandsous le vocable du St.-Nicolas (aujourd’hui le monastère de Popăuţi). Cette ample reconstitution est due à l’Archimandrite Luca Damian, ancien supérieur du monastère de Popăuţi, actuellement supérieur du monastère de Bistriţa, dont la passion pour la recherche historique est très connue et très apprécié. Le R. P. Luca s’est proposé de faire remonter les dates des premières mentions documentaires tant pour la ville de Botoşani, que pour la cour princière dont l’église St.-Nicolas avait joué le rôle de „chapelle palatine”. Dans le premier cas, on propose de remplacer l’année 1439 (la plus ancienne mention de la ville connue aujourd’hui) par 1388, lorsque le patriarche arménien (catholicos) de Sis, Théodore Ier, a établi la juridiction de l’archevêché de Lwów (Lviv); parmi les villes qui abritaient des colonies arméniennes, assujetties à ce siège, le document mentionne Btiny, que les spécialistes ont identifié auparavant avec la ville de Vidin (en Bulgarie) et plus récemment avec la ville de Botoşani. L’auteur exprime ses doutes envers cette nouvelle identification et propose des recherches et des réflexions plus approfondies. Quant à la cour princière, dont la première mention documentaire connue jusqu’ici date de 1615, le R. P. Luca la fait remonter à 1608 (suite à la solide analyse d’un document mal daté) et propose même l’année 1601, suggérée par une chronique plus tardive. Mais pour remonter encore plus d’un siècle, il reprend la controverse concernant la dalle funéraire découverte en 2001 dans l’église St.-Nicolas et ayant appartenu à un vornic de Botoşani qui aurait décédé en 1492, interprétation chronologique qui –selon l’opinion de l’auteur – reste tout à fait improbable (v. ses arguments dans cette même revue, tome XXXII, 2014, p. 249–263). Le second volet concerne une inscription découverte en 1803 dans l’église arménienne Notre Dame de Jassy (Iaşi), qui, selon cette inscription,aurait été fondée en 1395. Or, l’authenticité de ce document en pierre – qui pourrait offrir la première mention certaine de la ville – a été contestée, en soupçonnant une forgerie plus tardive. L’auteur propose de réfléchir plus attentivement aux circonstances qui peuvent peser sur un jugement positif, pour réhabiliter le message historique de cette épigraphe. L’existence des Arméniens dans la principauté de Moldavie est attestée avec certitude au cours des années’80 du XIVe siècle, tandis que l’existence de la ville de Jassy est attestée par une liste russe des villes, datée aux alentours des années 1380–1390. Une forgerie dans le domaine épigraphique aurait été inutile, vu que l’église elle-même existait déjà au milieu du XVe siècle.Le troisième et dernier volet est consacré à l’analyse d’une source exceptionnelle pour l’histoire de la ville de Suceava (ancienne capitale de la principauté), mais presqu’inutilisée du point de vue prosopographique : le catalogue (ou registre) des fourreurs et des pelletiers, réunis dans une confrérie ou guilde depuis le XVIe siècle. L’examen du document, daté en 1673, semble prouver qu’il soit le résultat d’une compilation ayant utilisé l’ancien registre cadastral de Suceava – renouvelé au temps du prince Vasile Lupu (1634-1653),mais perdu depuis –, plusieurs obituaires et certaines chartes princières. Ce registre (catastif), quoiqu’incomplet (plusieurs pages ont été arrachées ouabîmées), offre les noms de plusieurs habitants de Suceava (artisans, marchands,fonctionnaires urbains), ordonnés selon les rues qu’ils habitaient. Une confrontation minutieuse avec les autres sources écrites (actes de vente,témoignages, notes sur les manuscrits et les livres, inscriptions funéraires etc.) pourrait donner une image plus serrée de cette communauté urbaine, avec ses voisinages, ses réseaux, ses alliances matrimoniales, ses solidarités, c’est-à-dire avec tout ce qui formait la vie de cette ville.

  • Issue Year: XXXIX/2021
  • Issue No: XXXIX
  • Page Range: 117-157
  • Page Count: 41
  • Language: Romanian