Artur Gorovei - cercetător al istoriei sale familiale
Artur Gorovei - family history investigator

Summary/Abstract: À travers plusieurs études, publiées les dernières années (dont certaines dans cette même revue), l’auteur a envisagé divers aspects et segments concernant l’histoire de sa famille (documents et monuments, branches et personnages, propriétés médiévales ou exploits modernes), parfois controversés et confus, parfois mal ou insuffisamment connus. Le moment est venu pour rendre hommage à l’initiateur de ces recherches d’histoire familiale, Arthur Gorovei (1864-1951), écrivain, avocat, folkloriste, membre de l’Académie Roumaine – entreprise difficile, car ces recherches constituent une section assez peu connue de sa longue et vaste activité, tandis que les sources nécessaires pour la connaître sont plutôt maigres (des notes plutôt furtives dans son Journal ou plus détaillées dans ses Mémoires, plusieurs lettres adressées à des amis avec lesquels il partageait la passion pour l’histoire et la généalogie et, sans doute, les manuscrits mêmes). Depuis ses études universitaires (à la Faculté de Droit de Jassy), l’histoire est devenue une passion très forte et par cette voie il est arrivé à l’histoire de sa propre famille, dont il commença à s’intéresser vers 1888 pour n’en finir qu’au seuil de son trépas. Durant cette longue période (plus de six décennies !), il a ramassé une importante quantité d’informations historiques concernant les porteurs du même patronyme que lui, ainsi que les familles apparentées. L’arbre généalogique établi vers 1894 (après la naissance de son premier fils), un premier essai de synthèse vers 1914 (Însemnări despre familia Gorovei) et l’arbre généalogique imprimé en janvier 1934 ont marqué des étapes importantes de cette longue route vers la monographie finale (Istoria familiei Gorovei), dont le début a été fixé par lui-même en 1944. Le travail prit un rythme plus accéléré vers la fin de sa vie; dans les années 1945–1949, il a complété l’histoire de sa famille avec l’histoire de quelques familles apparentées. Le point final fut mis le 8 octobre 1950, en ajoutant une note datée (la seule qui porte une date, parmi des centaines de pages...). En même temps, il s’est intéressé à l’histoire et à la généalogie de la famille Gorove(i) de Transylvanie et de Hongrie, Arméniens magyarisés de confession catholique-romaine, dont certains, à l’époque, affirmaient leur origine commune avec les Gorovei de Roumanie. Des obstacles inhérents n’ayant pas permis des recherches plus approfondies, Arthur Gorovei dut se contenter des informations trouvées dans de vieux travaux généalogiques hongrois et de celles offertes par quelques membres de cette famille qu’il eut la chance de connaître. Par conséquent, il lui fut impossible de se pencher vers une solution ou vers l’autre: une origine commune (fut-elle très éloignée) ou une coïncidence aléatoire des patronymes. Et jusqu’à la fin, il oscilla entre ces deux solutions. Il lui fut également (et malheureusement) impossible de connaître l’existence des porteurs du même patronyme qui vivaient dans leurs foyers ancestraux, répandus dans quelques départements de Moldavie: les conditions économiques et sociales ne favorisaient pas leur apparition à la surface de la vie sociale ou dans les pages des journaux de l’époque. Par conséquent, leur existence même était presque insoupçonnable. Les résultats de ces recherches, déployées pendant six décennies par Arthur Gorovei, ont permis á l’auteur de la présente étude de reprendre et de continuer l’investigation de l’histoire familiale, ce qui justifie l’hommage rendu ici à son précurseur.

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