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Facerea, prefacerea şi desfacerea unei mari arhive. Mănăstirea Putna
Constitution, transformation et dissolution des grandes archives. Le Monastère de Poutna

Author(s): Ştefan S. Gorovei
Subject(s): History
Published by: Centrul de cercetare şi documentare ŞTEFAN CEL MARE
Keywords: Putna; archives; chartrier; cartulaire; Mazereanu; Hietzinger; Erggelet

Summary/Abstract: L’étude fait partie d’un projet mis en œuvre par le Centre de Recherche et de Documentation «Ştefan cel Mare» visant la reconstitution virtuelle des archives du Monastère de Poutna, sur les traces de deux inventaires du XVIIIe siècle: celui de 1764, dont l’auteur est l’archimandrite Vartolomei Mazereanu, moine de Poutna et illustre érudit de son temps, et celui de 1785, rédigé par deux fonctionnaires autrichiens, le capitaine Johann Baptist Hitzinger (ou Hietzinger) et le greffier Johann Fidel Erggelet. Le chartrier de Poutna doit son existence au fondateur du monastère, le prince Étienne le Grand: l’année même de la fondation et les années suivantes, il lui fit don de plusieurs domaines, en lui confirmant la possession par des chartes princières. Les archives de Poutna s’agrandirent au fur et à mesure que le monastère reçut d’autres donations. Au milieu du XVIIIe siècle, il y avait à Poutna environ 550 documents, dont 62 écrits en slavon sur parchemin, qui constituaient la section la plus précieuse de ces archives. La suppression des monastères de Bucovine (1784), suite à l’attachement de cette province à l’Empire autrichien, fit venir à Poutna un bon nombre de documents concernant les propriétés de ces monastères (par exemple, Moldoviţa, Voroneţ, l’Évêché de Rădăuţi et surtout l’Ermitage de Poutna). D’autre part, la décision de vendre les propriétés situées au-delà de la frontière (c’est-à-dire dans la Principauté de Moldavie) eut pour conséquence une première dislocation des archives: une partie des documents, attachée à ces propriétés, fut transférée aux nouveaux propriétaires. En même temps, suite à la constitution du Fond du clergé orthodoxe (Fondul religionar greco-ortodox) qui devait administrer les propriétés restées dans l’Empire, les documents avaient perdu leur valeur primordiale de titres de propriété: ils sont devenus des antiquités, intéressant les collectionneurs et les savants (surtout ceux écrits en slavon). Par conséquent, le chartrier de Poutna – le plus grand de toute la Moldavie au milieu du XVIIIe siècle – fut dispersé: des 62 parchemins existants, 30 sont disparus sans aucune trace (y compris le plus ancien, daté de 1393), 12 sont conservés dans des collections étrangères (en Russie, Pologne et Ukraine), tandis que les collections de Roumanie conservent seulement un tiers de l’ensemble (20 parchemins). Quant au Monastère de Poutna, sur 40 chartes princières écrites en slavon sur parchemin, qui lui avaient été octroyées entre 1466 et 1647, il n’en conserve actuellement que trois, c’est-à-dire 7 %. La reconstitution virtuelle des archives du Monastère de Poutna peut mener à des conclusions très importantes pour l’histoire des archives roumaines en général.

  • Issue Year: 2014
  • Issue No: 1
  • Page Range: 277-304
  • Page Count: 28
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