Legende, mituri şi poveşti în istoria Mănăstirii Putna
Légendes, mythes et fables dans l’histoire du Monastère de Poutna
Author(s): Ştefan S. GoroveiSubject(s): History
Published by: Centrul de cercetare şi documentare ŞTEFAN CEL MARE
Keywords: Poutna; Dragoş; Saint Daniel l’Ermite; relique de la Vraie Croix; triptyque; icône miraculeuse (icona lacrymosa)
Summary/Abstract: L’histoire du Monastère de Poutna a accumulé plusieurs explications concernant certaines réalités historiques qui, analysées à la lumière des sources indubitables, selon les règles de la critique historique, dévoilent leur nature et leur origine. La petite église en bois, qui se trouve dans la proximité de l’église du village, a aurait été construite par le prince Dragoş vers le milieu du XIVe siècle initialement à Volovăţ; c’est Étienne le Grand qui aurait décidé son transfert à Poutna pour rehausser le statut de sa propre fondation monastique. C’est une tradition incontrôlable, mais de très vieille date, attestée au moins vers le commencement du XVIIIe siècle. L’analyse des poutres (dont certaines datent du XIVe siècle) a confirmé l’ancienneté de cette construction et l’existence d’un vieux transfert, dont le motif réel reste obscur. Une légende veut que la fondation du Monastère de Poutna soit la conséquence d’une rencontre providentielle entre Étienne le Grand et un célèbre ermite moldave du XVe siècle, Saint Daniel. Mais c’est une fausse tradition, née sous la plume d’un érudit du XVIIIe siècle, l’archimandrite Vartolomei Mazereanu. En réalité, il s’agit de l’épisode de la rencontre de Saint Daniel et du prince Étienne à la suite de laquelle ce dernier fonda le Monastère de Voroneţ. L’archimandrite a détaché cet épisode de l’histoire de Voroneţ, pour l’attacher à celle de Poutna. Son „explication” prit la forme d’une tradition folklorique, qui n’a aucune relation avec les réalités historiques. D’autres explications fabuleuses ont été véhiculées à propos de la relique de la Vraie Croix et le triptyque d’Étienne le Grand. La première fut considérée d’origine byzantine, soit envoyée par les moines de la Sainte Montagne, soit apportée par la princesse Marie Assanina Palaiologhina comme présent pour le prince Étienne à l’occasion de leur mariage (1472). Le second passait pour l’icône personnelle du même prince, reçue (1462) de la part de sa première épouse, Eudocie de Kiev. Les controverses ont finalement déniché la vérité: le triptyque est une belle œuvre d’art russe du début du XVIIe siècle, entrée dans le trésor de Poutna après 1785, tandis que la relique de la Vraie Croix est l’œuvre d’un faussaire du XVIIIe siècle venu dans les Principautés Roumaines en quête d’argent pour son monastère de l’Athos. L’icône de la Vierge est connue depuis le milieu du XVIIIe siècle pour être miraculeuse. Elle aussi a été considérée d’origine byzantine, apportée en Moldavie par la même princesse Marie de Mangop. L’analyse de la peinture a conduit vers la conclusion que l’icône a été peinte vers le milieu du XVIIe siècle, en Galicie (Ukraine d’aujourd’hui). L’auteur suppose qu’elle eût appartenu au monastère de Hotin. Ce monastère possédait une icône miraculeuse, qui avait manifesté ses dons en 1672; or, tous les objets, les livres et les documents du monastère de Hotin ont été déposés à Poutna dans les premières décennies du XVIIIe siècle.
Journal: Analele Putnei
- Issue Year: 2013
- Issue No: 1
- Page Range: 429-447
- Page Count: 19
- Language: Romanian
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