Neke kavkasko-balkanske kulturne podudarnosti
Some Caucasus-Balkan Culture Similarities

Summary/Abstract: Certaines affinités culturelles entre la population caucasienne et celle des Balkans ont déjà été soulignées dans le domaine scientifique. A. Byhan, dans son travail publié sur la vie et la culture des peuples caucasiens, a, en passant, attiré l'attention sur certaines analogies importantes de leur culture avec celle des peuples balkaniques et que l’on peut observer non seulement dans le domaine matériel et celui de l'esprit, mais aussi dans la vie sociale et dans certaines coutumes. Moszynski, dans une de ses études, a relevé avec plus de détails les coutumes religieuses du Caucase, répondant à celles, presque identiques, de certains peuples balkaniques. Ethnologiquement et historiquement, souligne-t-il, ces nombreuses affinités ne nous surprennent nullement: tout nous portait à les prévoir. De récentes recherches des savants soviétiques, et certains autres faits en ces quelques dernières années chez nous, autorisent une comparaison plus minutieuse de la culture traditionnelle des peuples caucasiens avec celle des peuples balkaniques et nous permettent d’établir aussi avec plus de sûreté les influences paléobalkaniques sur la culture et l’ethnogenèse des Slavc-s des Balkans. Certaine parenté peut être constatée avant tout dans la culture matérielle et les formes traditionnelles de la production économique. Les éleveurs alpestres caucasiens se déplacent en été avec leurs troupeaux vers de nouveaux bercails. Quant à l’organisation même de l'élevage, le partage du travail et l’économie des produits laitiers, on peut y discerner nettement les éléments essentiels de l’élevage balkano-karpatique de nos burons (baciï) dans certaines tribus caucasiques et ceux de l’élevage dinarique alpestre de nos »katun«-s, cùtune, dans d’autres. Le dénominatif koutann pour habitations d’éleveurs caucasiens appartenant au groupe lesghien, nous rappelle le »katun« balkanique, et d’autant plus si nous prenons en considération la première signification du terme — tente, habitation, maison — telle que nous la trouvons chez N. Jok! et F. Miklosic. Les influences déjà établies de la population préslave sur le développement de notre élevage balkanique, et la démarcation dialec-tato-ethniquo de nos deux traditions d’élevage (baciï et câtune) nous initient aux diverses traditions d’élevage des peuples paléobalkaniques, que nous retrouvons intégralement chez les éleveurs du Caucase. Parmi les instruments et machines agricoles, c’est notre charrue de «type central:'. selon la classification du professeur Bratanic qui attire surtout notre attention par sa ressemblance avec certaines charrues caucasiennes. Comme Bratanic le souligne, certaines parties essentielles de cette charrue balkanique coïncident de près avec les détails de certaines charrues caucasiennes, paticulièrement chez les Talychs en Transcaucasie sud-orientale. Nous en trouvons aussi dans le Caucase de tout à fait primitives qui correspondent intégralement à nos charrues de «type périphérique (classification Bratanic). Frappante est la ressemblance de ces charrues caucasiennes avec certaines charrues de notre littoral, et les chercheurs soviétiques, de leur côté, font ressortir leur parenté typologique avec les sumériennes, babylo-assyriennes et charrues méditerranéennes. En plus de la répartition du travail, en égard du sexe chez certains peuples du Caucase, d’autres procédés de coopération dans les travaux agricoles y sont absolument conformes à nos coutumes.

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