The Cult of Jupiter Dolichenus in the Roman Province of Dalmatia Cover Image

Kult Jupitra Dolihena u rimskoj provinciji Dalmaciji
The Cult of Jupiter Dolichenus in the Roman Province of Dalmatia

Author(s): Julijan Medini
Subject(s): Anthropology, Cultural history, Ethnohistory, Ancient World, Sociology of Religion, History of Religion
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Jupiter Dolichenus; Roman province; Dalmatia; stone monuments; religion; origin of divinity; Syrian divinity;

Summary/Abstract: Le culte de Jupiter Dolichenus sur le sol de la province romaine de Dalmatie est témoigné par les trouvailles de six monuments en pierre du caractère épigraphique. Ce sont sinq monuments votifs et une épitaphe. Ce nombre de trouvailles relativement petit par rapport à celui de quelques provinces voisines (Mésie Supérieur, Dacie) est situé dans plusieurs régions; sur la côte de la province (Narona — remarque 15, Salona — remarque 16), dans l'arrière-pays immédiat (Vrlika — remarque 17), à Lika (Arupium — remarque 18, Metulum — remarque 19) et en Bosnie du nord-ouest (Maslovare — remarque 20). L'érection du monument votif à Narona (fig. 1) dans la période entre les années 193 et 196 et à Metulum dans la période entre 198 et 208 démontre l'existence des communautés organisées des fidèls dolichéniens avec des prêtres à la tête (sacerdotes). Tout probablement, en même temps ont agis les communautés organisées des fidèles dolichéniens (avec les prêtres) à Salona et à Maslovare, ce que démontrent avant tout les résultats de l'analyse épigraphique et onomastique des inscriptions et aussi les aspects économiques et culturel — historiques du développement de ces régions et de leurs centres. Il est probable, que dans les villes côtières — grands centres comerciaux (Salona, Narona) — il y avait aussi avant ce temps-là des fidèles dolichéniens, mais la prospérité de la religion dolichénienne dans ces villes ainsi que dans la province en général a eu lieu même au temps de la dynastie de Severi et la manque de trouvailles après la moitié du I I I ème siècle démontre la décadence de ce culte déjà à ce temps-là. Les trouvailles mythraïques dans la région de Lika (surtout les argents de deux mythrés à Arupium), démontrant le développement plus important du mythraïsme dans cette région avant l’année 260, permettent de mettre en rapport la question de la décadence de la religion dolichénienne dans cette région dalmate avec le développement du mythraïsme. N’a-t-il pas, pourtant, le développement du mythraïsme dans certaine mesure influencé l'affaiblissement de la religion dolichénienne dans cette région? Quoique l’état et le nombre des trouvailles dolichéniens et mythraïques ne permettent pas pour l'instant de résoudre le problème du rapport mutuel de ces deux religions, pourtant il semble possible que, au sens indirect, c’est-à-dire par l'attraction de la partie de la population qui a précédemment accepté le culte dolichénien, le mythraïsme a influencé la décadence du culte de la divinité romaine — comagène dans cette région. Les orientaux, parmi lesquels il y avait un nombre considérable de Syriens, ont apporté la religion dolichénienne dans les villes dalmates et les autres agglomérations. Les Syriens ont été surtout présents dans les villes côtières (Salona, Narona), ce qu’ est prouvé par les caractéristiques des noms des prêtres dolichéniens et des membres de leurs familles. Quant à l’origine sociale des fidèles dolichéniens, il est caractéristique que seulement une attestation (Metulum) se rapporte à la participation des militaires à ce culte, tandis que les autres données peuvent être sûrement liées aux appartenants de la couche commerciale (Narona, Salona, Arupium, et peut- -être la consécration à Vrlika), tandis que la consécration à Maslovare a été crée sur les bases socio-économiques tout à fait nouvelles, c’est-à-dire dans le district rural-fondeur dans la vallée de la Japra et son prometteurprêtre de la communauté dolichénienne qui y a existé — est par origine du pays natal de la divinité ou de la Syrie. Ce qui distingue particulièrement l’autel votif entre autre trouvailles dolichéniennes dans l’Empire romaine c’est le relief gravé sur son côté antérieur; deux personnes barbues, apodes sur les bases dont les fins gauches ont la forme de la partie antérieure du corps du taureau avec les têtes, ils portent sur les têtes des tiares hautes décorées par le motif à deux rangs de la case d’echiquier, et ils tiennent dans leurs mains élevées une hache à deux tranchants (bipennis) et une branche de la palme (figure gauche), c'est-à-dire deux branches de palme (figure droite). L'inscription, partiellement endonjagée, et ces figures ont été interprétées comme un voeu (et les figures) de Jupiter Dolichenus et Casios (Sergejevski), c’est-à-dire de Jupiter Dolichenus (et l’un) de Castore (Sanie à base dp l’analyse iconographique, Paškvalin seulement à base de l’analyse épigraphique). Mais, ni la base épigraphique (abréviation CASTO a désigné d’après cette opinion la forme du singulier des noms des accompagnateurs de Dolichenus) ni les qualités iconographiques des motifs (il n' y a pas d’exemples dans l’iconographie dolichénienne que Dolichenus apparaisse apode sur la base — c’est une particularité de présentation de leurs acolytes Castores, ni l’on présente pas seulement un Castor — mais les acolytes sont toujours en paire) ne donnent assez d’arguments pour une telle interprétation. Les recherches détaillées de tous les éléments de l'iconographie des motifs sur l’autel des sacrifices de Maslovare montrent qu’il s’agit de présentation de deux Castores (Castores Conservatores), accompagnateurs divins de Jupiter Dolichenus. Néanmoins, les particularités des figures sur ce monument contiennent les qualités essentielles des figures des Castores dolichéniens qui ont été faits dans les registres inférieurs des petits carreaux triangulaires en bronze — objets standards du culte dolichénien — dans une version orientale (type I — figures apodes, avec les bouts en forme de la partie antérieure du corps du toureau, aux mains élevées et les attributs typiques, les vêtements sont aussi correspondants, mais pas la tiare). Mais, il est tout à fait inusité qu’on présente Castores en type oriental ensemble, c'est-à-dire l'un immédiatement à côté de l'autre, et ce fait a été dans le contexte de l'art mauvais de tailleur de pierre sur ce relief (c'était probablement le prometteur même Marcus Aurelius Flavus, prêtre dolichénien) le motif pour la réduction du nombre des protomes (tête des taureaux) sur les bases (seulement les deux ont été présentées, et tournées à gauche au lieu de quatre, parmi lesquelles les deux devraient être tournées à droite). À base des résultats de l'analyse iconographique et épigraphique il est nécessaire corriger la lecture de l'inscription: l(ovi) o(ptimo) m(aximo) D(olicheno) et Cas[to(ribus)'] M(arcus) Aur(elius) Flav(u)s s(acerdos) I(ovis) (o(ptimi)J m(aximi) D(olicheni) v(otum) s(olvit) l(ibens) l(aetus) m(erito). La position même du motif de Castore sur le côté antérieur de l’autel votif n'est pas atipique, quoiqu'il le semble à première vue, si on prend la figure de l’aigle, présentée sur le sommet même de cet autel (alors au-dessus des figures des Castores) et si on l’explique comme un substitut iconographique de la présentation anthropomorphe usitée du Jupiter Dolichenus sur les monuments dolichéniens de différentes catégories, ce qui a la raison dans l’iconographie et théologie dolichénienne. Si l’on excepte certains détails de la valeur iconographique secondaire dans le motif de Castores (par ex. les vêtements qui correspondent au type vestris castrensis des commandants romains) tous les autres éléments de cette iconographie sont d’origine expressément orientale (bases, tiares, forme des branches de palme à la main et autres) ce que indique la conclusion que les contenus théologiques d’une telle présentation ont eu leur base dans les caractéristiques préromaines traditionnelles de la religion dolichénienne. Les caractéristiques orientales du motif (comagènes, syriennes et de l’Asie mineure au sens plus large), et le fait que le prometteur a été le prêtre dolichénien, probablement d’origine du pays natal de la divinité et bon connaisseur des caractéristiques iconographiques et théologiques de la religion dolichénienne, indiquent la supposition que cette exécution complètement atypique du motif des Castores (présentés ensemble) a eu la base dans certains principes de la théologie dolichénienne. La signification principale des Castores dans la religion dolichénienne surtout accentuée par les caractéristiques iconographiques de leurs figures dans le type I (personnes barbues apodes sur les bases est la manifistation des aspects du caractère de Jupiter Dolichenus se rapportant à la stabilité et la durée des phénomènes naturels et l’ordre des choses. Pour cette raison, on explique Castores Conservatores comme divinités qui assurent le progrès individuel, familial et social. Mais, dans la région et l'agglomération des mineurs-fondeurs dans la vallée de la Japra, et probablement dans tout le district mineur antique dans la région de la Bosnie du nord-ouest, les accompagnateurs divins de Jupiter Dolichenus ont été compris comme protecteurs des mineurs. La base religieuse de la nature des acolytes divins, très ancienne et par rapport aux caractéristiques des autres trouvailles dolichénienne, coconnée (confirmée par l’analyse de la notion de dôkana dans De fraterno amore de Plutarch — cadre en bois pour la protection du tramblement) dans le milieu des mineurs a obtenu sa valeur, ainsi que les Castores ont y été vraiment garants »de la solidité matérielle du seuil et du linteau de la porte« (v. remarques 113, 117). Un tel contenu du culte des Castores, c’est-à-dire de Jupiter Dolichenus dans la vallée de la Japra (l'assurance de la stabilité et de la solidité des couches de terre pour protéger les mineurs contre l’écroulement et l'encombrement des fosses souterraines -putei) rend possible la supposition que dans le pays natal de la divinité, au temps de la formation de certaines prototypes dolichéniens, a existé la liaison causale entre l'exploitation des mines et ces bases religieuses. De cette manière, la phrase ubi ferrum nascitur, c'est- -à-dire ubi ferrum exoritur, inscrite sur 4 inscriptions dolichéniennes (remarque 1) n’a pas été seulement la marque descriptive du pays natal de la divinité, mais aussi la trace de la liaison qui a lié, au début de la formation de la religion dolichénienne, certains de ses éléments et la production mineure et la fonte du minéral de fer. La religion dolichénienne en Dalmatie n’a pas été un grand et important mouvement spirituel. Quoiqu’elle soit connue sur une grande partie du territoire provincial, elle n'a pas sorti du cercle des immigrés d’origine orientale, commerçants, mineurs et artisans. Il est pourtant sûr, qu’elle n’a pas été dans la province de Dalmatie la religion militaire, quoiqu’elle soit connue dans les milieux militaires.

  • Issue Year: 1982
  • Issue No: 20
  • Page Range: 53-90
  • Page Count: 38
  • Language: Croatian