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Cognationes Salonitanae
Cognationes Salonitanae

Author(s): Julijan Medini
Subject(s): Cultural history, Semiotics / Semiology, Social history, Ancient World, Sociology of Culture, History of Religion
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Cognationes Salonitanae; Salona’s cognition; inscriptions; Magna Mater; Venus; parents; religious idea;

Summary/Abstract: Le terme cognatio, qui a désigné dans le droit et la société romaine la parenté sanguine au sens le plus commun et alors la parenté en général, figure sur six inscriptions saloniitaiines (marquées par les numéros 1—6). Ces inscriptions proviennent de la période entre la première moitié du Ier siècle de ,n. è. et la fin du Illème siècle. Toutes ces inscriptions dont la trouvaille est connue, exceptant l’inscription nr. 2 proviennent de la localité hors de l’aréal urbain de Salona. Les incriptions nr. 2—6 sont du caractère votif et l’inscription fragmentaire nr. 1 est du même caractère et elle est établie par le soldat inconnu de la Septième légion. La plupart de donnateurs appartient aux couches sociales plus basses (soldat — nr. 1, libérés — nr. 4, les individus sur les inscriptions nr. 3 et 6 ont été probablement libérés). Les divinités, dont les noms sont cités dans les textes des inscriptions dans la fonction de dédicant sont Magna Mater (nr. 3, 4, 5), Magnae Matres (2) et Venus (1). Il existe plusieurs opinions concernant le nom du dédicant sur l'inscription nr. 6: les éditeurs du CIL ont proposé la suivante interprétation de la première ligne de cette inscription: V(iribus) v(alentibus) b(onis) s(acrum) et de cette manière, quoique très prudemment, ils l’ont mise en liaison avec vires, culte des organes génitaux diu taureau sacrifié. Ce ouite a eu le lieu très important dans le rituel de Mère. Les autres n’ont pas accepté cette opinion (Kubitschek, Duthoy), c’eist-à-dire ils ont pensé qu’il y s’agit du voeu à Vénus (Bormann, Hula, Graillot). On a définit deux thèses concernant l’explication de l’emploi et la signification du terme cognatio à Salona. Selon une thèse les cognations saloniitain.es ont été les associations des parents, semblables aux syngénés grecques, organisées que collegia (Bormann, Hula), et selon l’autre thèse ce terme a désigné la parenté spirituelle, c’est-à-dire la communauté des croyants vénérant la Mère (Zeilier, Alfôldy), découvrant à Cybèle leur origine commune (sur l’inscription nr. 3 elle est Magna Mater Cognaiionis), et aussi la filiation matrilinéaire sur l’inscription nr. 2, ce qui est le cas exceptionnel dans l’onomastique latine de la province Dalmaiie, serait aussi un argument de plus pour une telle conclusion (Alfôldy). Mais, deux voeux, à Venus et aux Grandes Mères, et pas a Cybèle, démentent la thèse concernant la réunion, vénérant la Mère (nr. 1, 2). Mais, sur la base de la supposition que la consécration sur l’inscription nr. 1 se rapporte peut-être à Vénus ayant les qualités orientales (V. Caelestis, Anahita) Zeilier a mis en rapport cette cognation sous la protection de Vénus avec la réligion vénérant la Mère. Mais, Zeilier n’a point étudié l’inscription nr. 2 (sur laquelle le dédicant est Matres Magnae) tandis que G. Alfôldy a interprété le dédicant que Mater Magna, mais pour une telle interprétation il n’y a aucunes raisons épigraphiques ou autres. Deux inscriptions (nr. 1 et 2) contiennent les données très importantes pour la connaissance du développement des cognations salonitaines et de leur contenu. Sur l’inscription nr. 1, étant l’inscription cognatique la plus ancienne, la cognation a eu sans doute le caractère de parenté (cognatio Clodiorum). L ’analyse du texte de l'inscription nr. 2, étant le plus volumineux par le contenu, démontre que P. Safinius Filucinus a prononcé des voeux sur le lieu sacré cognatique (aram supstituit et ampliavit). L ’existence des lieux sacrés cognatiques est documentée aussi par l’inscription nr. 4. Mais, toutes les personnes, citées dans le texte de l’inscription nr. 2, n’ont pas été liées de parenté (C. Clodius Gracilis n’a pas été parent de la prêtressse Terentiae et de son fils. P. Safinus Filucinus). Etant donné que l’inscription nr. 2 a été faite, sur la base des critères anomaistiques, jusqu’ à la fin du liante siècle au plus tard, on peut conclure que le caractère du motif de réunion avait changé durant un siècle ou un peu plus. Pour cette raison on peut parler de deux phases du développement des cognations saloniitalines: la première était la période quand elles étaient les organisations des parents jusqu’ à la moitié du Ilème siècle, et la deuxième quand elles sont devenues les communautés des cognats spirituels, réuni® par une idée réligieuse. Par rapport au fait que le nom gentil, en fonction de l’éponyme de la plus ancienne cognation saloni,taine du Ier siècle (inscription nr. 1 — cognatio Clodiorum) se trouve aussi dans le texte de l’inscription nr. 2 (Clodius Gracilis, personne qui a eu un lieu important dans la hiérarchie cognatique, parce que le fils de la prêtresse Terentia n’a pu prononcer des voeux sans son consentement), il est coût à fait probable que ces deux inscriptions se rapportent à une même cognation qui a perdu son caractère de parenté dans la période entre la formation de l’une et de l’autre inscription (c’est-à-dire de la moitié du Ier jusqu’ à la fin du Ilème siècle au plus tard). De cette manière cette cognation est devenue une communauté non parentée dams laquelle îles appartenants de Clodius ont gardé le rôle principale. Par conséquent, le développement des cognations salonitaines a été fondé sur la réunion des parents, ainsi que le terme même, probablement le contenu aussi, a été emprunté de la culture grecque comme une analogie directe des syngénés. Dès le début même dans ces cognations ont été réunis les parents cognatiques et agnatiques (ce que démontre le nom de la première cognation connue cognatio Clodiorum). De même que dans les syngénés grecques, les membres des cognations salonitaines se sont- souciés de plusieurs travaux de famille, et avant tout de la surveillance et de l’aménagement des tombes des membres de leur formation, ensuite du culte des ancêtres héroisés, de l’exécution des testaments etc. Les cognations salonitaines avaiint eu pas seulement les lieux sacrés, mais aussi l’organisation intérieure, les hommes dirigeants y impliquant ceux qui ont eu les fonctions sacerdotales (nr. 2 — Terentia sacerdos, C. Clodius Gracilis a eu probablement le titre de magister, nr. 6 — collector — M. Vlpius Attalus). Par rapport au fait que la plupart d’inscriptions est découverte hors de l’aréal urbain, et analogue à la pratique dans les syngénés et dans l’association cultores Magnae Matris à Rome, il est tout à fait probable que les cognations avaiint leur propres cimetières à côté des lieux sacrés cognatiques. Etant les associations des parents dont l’activité a été partiellement semblable aux associations funéraires cognatùmes salonitanae ont été, analogue aux symgénés grecques et aux autres associations semblables, sous la protection divine de certaines divinités. Il est caractéristique que c’étaient les divinités féminines (Venus, Magna Mater, Magnae Matres) avec les caractéristiques génèratives fortement exprimés dans leur nature (provenant des divinités de fertilité primordiales), ce qui a été selon toute apparence la raison de leur choix pour les divinités-protectrices de la cognation. Mais, toutes ces déesses et surtout Cybèle et Vénus ont possédé dans leur nature les éléments htomiques et eshatologiques. Parmi les déesses-protectrices de la cognation la place particulière occupe Cybèle, dont l’épithète sur l’inscription nr. 3, (Magna Mater Cognationis), ne se trouvant nulle part dans la nomenclature de Cybèle dans l’Empire romaine, démontre que cette déesse phryglienne a été traitée que la protectrice des familles et des parentés au IIème siècle au plus tard. De cette manière a été faite la base réelle pour l’afirmation et la domination de cette idée religieuse dans les cognations tout d’abord comme la déesse protectrice ayant ensuite supplanté ou en elle incorporé les autres déesses présentes dans les lieux sacrés cognatiques (épithète Magnae dans le nom Matres Magnae des déesses gauloises sur l'inscription nr. 2 a été pris du nom de Cybèle). C’étaient ensuite les bases spirituelles dans le développement des cognations dans la deuxième phase de leur développement comme des associations non parentes. Un tel processus a été conditionné par d’apparition et le développement des nouvelles aspirations spirituelles dans la Baisse Antiquité dans la société salonitaine et il a été réalisé sur la base du fait qu’il y avait dans les natures de toutes les déesses-protectrices de la cognation à côté des qualités générattives, aussi des qualités htoniques-eshatologiques. Ces qualités ont été surtout présentes dans la doctrine de vénération de la Mère, se trouvant dans le contexte du fait que Salona a été l ’un des centres, vénérant la Mère, le plus puissant à l’ouest de l’Empire romaine, ce qui a conduit successivement jusqu’à la domination de la doctrine de vénération de la Mère dans les cognations. Dans les conditions changées, sociales, cultuelles et spirituelles, les caractéristiques de l’eshatoiogie de vénération de la Mère, présente dans les cognations depuis le temps quand Cybèle est devenue Magna Mater Cognationis, ont influencé décisivement l’échange du motif de la réunion dans les cognations. La base spirituelle de réunion dans la deuxième phase de l’existence des cognations a été la croyance que tous les membres de la cognation ont la même origine (Grande Mère) et Ils sont, dans ce sens, parents. Ces inscriptions documentent l'existence de quatres cognations à Salona et surtout hors de l’aréal urbain, en aiger. Selon l’état actuel des fouilles, c’est beaucoup plus important que les données concernant l’activité de collegia dendroforum dont l’existence à Salona est documentée par une seule inscription de la fin du IIème siècle. Ne montre-t-ii un tel rapport qu’à Salona, où le rôle important dans la vie économique a eu coll. dendroforum (à cause du fournissement du bois de chauffage, de construction et des matériaux pour la construction et la réparation des bâteaux), le rôle de ce collegium dans la vie spirituelle de cette vile, surtout de la partie se rapportant au complexe vénérant la Mère (protectrice du collegium dendrojoru-n dans l’Empire a été Cybèla) a été important que dans les autres villes, justement à cause de l’existence des cognations, unités spécifiques du caractère spirituel?

  • Issue Year: 1985
  • Issue No: 23
  • Page Range: 5-44
  • Page Count: 41
  • Language: Croatian
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