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Acte ctitoricești și gesturi de putere la Miron vodă Barnovschi
Activité fondatrice et gestes de pouvoir du prince de Moldavie Miron Barnovschi

Author(s): Maria Magdalena Székely
Subject(s): 16th Century, Eastern Orthodoxy
Published by: Centrul de cercetare şi documentare ŞTEFAN CEL MARE
Keywords: Miron Barnovski; donating; Holy places; founder; political power; princiar power; foundation;

Summary/Abstract: L’investigation de l’activité fondatrice du prince Miron Barnovschi (1626–1629; 1633) met en lumière quelques traits distinctifs. Par ses monastères, le prince a créé en Moldavie un véritable système de fortifications. Toutes ses fondations étaient entourées de murs avec des tours fortes, dont quelques-unes bénéficiaient également d’éléments défensifs supplémentaires. À une époque où le pays n’avait plus des forteresses, l’initiative de Miron Barnovschi pourrait s’expliquer par le fait qu’avant de devenir prince, il eût occupé une dignité militaire (hetman). De cette perspective, peut-être, on pourrait aussi comprendre sa dévotion aux reliques d’un saint militaire – le grand martyr Jacques le Perse – dont il offrit une partie au monastère de Dragomirna et une autre partie l’envoya à Moscou. Dans la plupart des cas, le prince a reconstruit ou terminé des bâtiments appartenant à certains de ses proches. À Lviv, il acheva l’église de la Stauropigie qui avait comme fondateurs les frères Jérémie et Simion Movilă. À Dragomirna, il continua les travaux que son oncle, le grand logothète Luca Stroici, n’avait pas réussi à accomplir. À Toporăuți, il fit restaurer l’église de la cour de sa famille où se trouvait également la tombe de son père. À Iasi, il remplaça l’église en bois de son parent, le maréchal (dvornik) Nestor Ureche, par une autre en pierre. Cette forme de solidarité familiale s’est manifestée non seulement en termes de construction, mais aussi de donations. À la construction ou à la dotation de certaines de ses fondations, Miron Barnovschi a associé sa mère, le couple princier reprenant et perpétuant, comme beaucoup d’autres monarques de l’Europe chrétienne, le modèle des empereurs Constantin et Hélène. Le même modèle impérial, fondamental dans le processus continu de légitimation du pouvoir, pourrait également clarifier la dévotion particulière de Miron Barnovschi au Saint-Sépulcre. Bien qu’aucune image votive ne soit préservée dans ses églises, le portrait du prince Miron nous est parvenu sous la forme d’enluminures sur deux parchemins. Pratique de la chancellerie byzantine, l’ornementation des actes solennels avec le portrait du souverain avait le rôle de renforcer la volonté exprimée par les mots inscrits dans l’acte; en même temps, c’était une déclaration visible de l’appartenance de l’émetteur à la grande famille des princes chrétiens, des successeurs des empereurs byzantins, qui s’étaient illustrés en tant que fondateurs (ktitors) et en tant que défenseurs et protecteurs des Lieux Saints. C’est aussi de vieux modèles que Miron Barnovschi a suivi lorsqu’il essaya d’établir les règles de la vie monastique dans ses fondations (Dragomirna, Sucevița et Hangu), selon celles des autres monastères du monde orthodoxe, à partir du premier millénaire de la vie chrétienne. Comme son prédécesseur, Étienne le Grand, et son successeur, Vasile Lupu, Miron Barnovschi a compris que l’activité fondatrice était une concrétisation du langage symbolique du pouvoir. Peu après son avènement au trône, il lança un véritable projet, qui incluait la construction ou l’achèvement de sept églises et monastères, des donations (principalement aux fondations de sa famille), des «dédicaces» des monastères et des donations aux Lieux Saints et aussi le renouveau du culte de saint Jean le Nouveau.

  • Issue Year: 2018
  • Issue No: 2
  • Page Range: 317-332
  • Page Count: 16
  • Language: Romanian