Author(s): Olimpia Mitric / Language(s): Romanian
Issue: 2/2018
Récemment, un document des archives (un rapport), nous apporta au premier plan le nom du recteur du Séminaire théologique de Tchernovtsy, Artemon Bortnic, qui examine et commente le contenu d’un manuscrit, un Gromovnic (livre populaire à caractère astrologique), la propriété du monastère Putna. C’est pour la première fois que nous rencontrons dans nos collections, aussi, une attitude critique, de la part du clergé, dirigée contre un livre populaire, qui fait partie de la littérature astrologique d’augure et dont la lecture, comme on le sait, est interdite. Le document est révélateur, aussi, pour la manière de traduire et d’écrire du Scriptorium du monastère.
Voilà le contexte dans lequel on dressa le rapport. Le 14 octobre 1834, Ghenadie Platenchi, l’higoumène du Monastère Putna, dans une adresse au Consistoire de Tchernovtsy, demande le retour des livres empruntés du Monastère Putna par l’évêque Isaia Baloșescu (les Vies des saints et un manuscrit en langue slavonne, un Gromovnic). On lui donna la réponse que le monastère peut prendre tous les volumes, à l’exception du Gromovnic, pour lequel on doit attendre la décision du Forum Impérial. On comprend, la tâche d’examiner le contenu du manuscrit revint à Artemon Bortnic. Le rapport, de 16/28 mai 1838, dans la langue allemande, est composé de deux parties; la première partie comprend une courte description externe du manuscrit, les observations concernant les quatre catégories de textes composantes (car, en effet, le manuscrit est un Miscellanées) et quelques corrections. Dans la seconde partie on met en évidence « les éléments utiles qu’on trouve dans ce livre ». Heureusement, le manuscrit qu’Artemon Bortnic étudia, n’a pas été perdu; le manuscrit est actuellement conservé à la Bibliothèque de l’Académie Roumaine. Il s’agit du Miscellanées slavon-roumain (inv. 4620), calligraphié à Putna, à la fin du XVI-ème siècle et le début du siècle suivant, connu spécialement pour le dernier texte, la plus ancienne et l’unique version roumaine complète de Floarea darurilor (La fleur des vertus). De cette manière, nous avons réussi à compléter le rapport avec des reproductions et des exemplifications de textes. Le rapport, le sujet de notre communication, représente une première étude du Miscellanées de Putna et enrichit la palette des écritures à caractère populaire présentes dans ses pages.
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