Author(s): Ghenuţă Coman / Language(s): Romanian
Issue: XI/1979
En utilisant une série de données archéologiques, une riche bibliographie, l'auteur présente dans cet article les problèmes suivants : I. L'évolution démographique : On arrive à la conclusion que l'intensité de habitation (en plus de 600 établissements autochtone) suivie par les étapes et les concentrations démographiques en certaines sous-divisions géographiques, supposent des conditions locales de vie favorables. On retient aussi le fait que l'accroissement démographiques et le développement économique sont liés par une technologie plus évoluée. II. La culture matérielle : 1. On mentionnés des habitations et des annexes : foyers, fours, fosses à denrées alimentaires etc. 2. L'inventaire agricole des établissements : on connaît des socs en fer à Fedești. (fig. 2/9) ; Giurcani (fig. 1/4) ; Pogonești (fig. 1/1) ; Grumezoaia (fig. 1/3) ; Mînăstirea (fig. 1/2) ; etc. Puis les outils employés dans les autres activités agricoles à Dodești (fig. 1/5, 9, 11) ; Floreni (fig. 1/6) ; Averești (fig. 1/7) ; Bîrlălești (fig. 1/8) ; Dumești (fig. 1/10) ; Fedești (fig. 1/12) ; Tupilați (fig. 1/13) etc. 3. Les métiers : a. Le plus important était le traitement des métaux. D'assez nombreux morceaux de mâchefer attestent que le traitement de ce métal était suffisamment développé. On connait des fours à réduire le mineral de fer à Fedești, Horga, Bîrlad-Prodana etc. b. La poterie : la céramique autochtone des siècles V-VI de notre ère est représentée par les découvertes de type Costișa-Botoșana à Murgeni (fig. 6/4) ; Rînzești (fig. 6/6) ; Șuletea (fig. 6/9) ; Negrești (fig. 6/13) ; Vaslui (fig. 6/1-3), Dodești (fig. 7/7) ; Bursuci (fig. 7/1) etc. Cette céramique est dérivée de l'aspect tardif de la culture romaine similaire de la culture de type Ipotești-Cîndești I et Bratei. La céramique des siècles VI-VII de type Suceava-Șipot-Botoșana II (Ipotești-Cîndești II) découvertes à Murgeni (fig. 6/5, 7, 11, 12) ; Vetrișoaia-Pojorăni (fig. 6/8) etc. a dans sa composition, à côté des éléments romaines majoritaires, des éléments slaves de type Korceak, Penkova etc. (Murgeni, Bîrlad-Simila etc.). La culture matérielle de la population autochtone daco-romaine reste comme une variante provinciale romaine (et romano-byzantine). Les traits caractéristiques de la céramique datant des siècles VII-IX (la première phase de type Dridu) démontrèrent de manière claire l'étroite liaison avec les traits de les périodes précédentes, comportant des éléments de la fin de l'étape Ipotești-Cîndești. De cette époque on connaît plusieurs découvertes à Fedești (fig. 6/10) ; Giurcani (fig. 7/2, 5) ; Fălciu (fig. 7/3, 8) ; Sărățeni (fig. 7/4, 6) etc. De la deuxième phase de la céramique de type Dridu (et puis Răducăneni) datant des siècles X-XI (XII), on connait, aussi, plusieurs découvertes à Murgeni (fig. 8/1) ; Mînăstirea (fig. 8/2) ; Vetrișoaia-Pojorăni (fig. 8/3) ; Vădeni (fig. 8/4) ; Sărățeni (fig. 8/5) ; Fălciu (fig. 8/6) ; Dumești (fig. 8/7) ; Epureni (fig. 8/8) ; Giurcani (fig. 8/9) ; Dodești (fig. 8/10) etc. L'analyse de la céramique de type Dridu (VII-e-XIe- siècles) a offert la possibilité d'établir le caractère romain évident, qui est à la base du développement de la civilisation autochtone. c. Le filage et le tissage sont attestés en premier lieu par le grand nombre de fusaïoles et des autres outils découvertes à Negrești (fig. 10/7-8) ; Giurcani (fig. 10/6) etc. d. Le travail des cornes et des os d'animaux était aussi intensément pratiqué à Dodești (fig. 10/1) ; Murgeni (fig. 10/5) ; Igești (fig. 10/3) ; Dănești (fig. 10/2) etc. e. On a aussi trouvé des nombreuses objets de parure en argent, bronze, os, etc., à Gura Idrici (fig. 9/10) ; Fundoaia (fig. 9/1) ; Bîrlălești (fig. 12/7) ; Fedești (fig. 12/6) ; Horga (fig. 9/7) ; Vinderei (fig. 9/2) ; Bogdănești (fig. 9/4) ; Dumeștii Vechi (fig. 9/3) ; Negrești (fig. 9/8) ; Jigălia (fig. 9/8) ; Chircești (fig. 9/5-6) etc. 4. Découvertes monétaires. La monnaie byzantine persiste à se montrer aux VI-e-XIII-e siècles. Notons leur apparition surtout aux environs des établissements archéologiques (fig. 11/1-18). On constate que la monnaie byzantine atteste, aussi, des multiples liaisons entre la population autochtone et la civilisation byzantine. 5. Les liaisons d'échange. En ce qui concerne la pénétration des outils, des objets de parure, de culte, des monnaies etc. sur le territoire de la Moldavie (V-e-XIII-e siècles) on a pu constater, aussi, des multiples liaisons avec la civilisation byzantine. III. L'organisation socio-économique. Les principales traits de développement. socio-économique se fondaient sur la tradition daco-romaine. Pendant la période comprise entre III-e-XIII-e siècles les autochtones vécurent organisés en communautés rurale du type de la commune rurale de l'Empire. Les traits spécifiques de ces communautés sont : la propriété privée, l'héritage des biens fonciers et l'obligation chez leurs bénéficiaires d'être des autochtones. IV. Les objets de culte. L'inventaire des nécropoles comme aussi des pièces de culte fortuite découvertes des siècles V-XIII, ayant un caractère chrétien, atteste la base ethnique de caractère romain comme un phénomène de masse. On connaît plusieurs pièces de culte à Bîrlălești (fig. 12/7) ; Dodești (fig. 12/8 ; 10/1, 12/3) ; Murgeni (fig. 12/4) ; Fedești (fig. 12/6) ; Dănești (fig. 12/1) etc. V. Quelques observations d'ordre historique. La présence de la population romane au nord du Danube, aux VI-e-VII-e siècles, est attestée par les sources littéraires aussi, preuve la texte du Pseudo-Maurikios (romei, romani). Environ vers 578 Théophilacte et Théophanès mentionnent dans le contexte d'une relation des attaques avares contre l'Empire les mots "torne, torne, fratre", qui passent pour le premier monument de langue romane, valable en tout qu'étape de développement linguistique pour l'ensemble de la romanité orientale. La civilisation des Roumains, nommée Dridu, se caractérise par l'intensité de habitation en micro-régions et par son contenu daco-roman, ainsi que par son aspect unitaire dans l'espace carpatho-danubien. Après l'an 971 l'Empire se montre de nouveau actif du côté du Danube, renforçant la romanité de ces contrées. Le stade de leur développement socio-économique et culturel était celui compris dans l'appellatif de Pays, territoire susceptible de former une unité socio-économique et "politique" : Terra Brodnicorum, la pays du bassine de Bîrlad, la pays du Cîmpulung. Le nom du pays România et ses dérivés a la valeur d'un symbole qui concentre la latinité des Roumains, leur unité ethnique, linguistique et culturelle.
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