Author(s): Cătălin Negoiţă / Language(s): French
Issue: 2/2015
La période du „règne‛ de Nicolae Ceausescu peut être clairement délimitée en deux époques: l'une, du libéralisme relatif, commencée dès la propulsion du leader communiste dans la fonction la plus importante dans le parti unique (1965-1971) et la seconde, dogmatique, au fur et à mesure que le système communiste approchait le collapsus de l'année 1989, période commencée après la visite historique de Ceausescu en Chine et en Corée du Nord, suivie par les célèbres „thèses de Juillet 1971‛. L'isolement idéologique, produit dans la seconde moitié de l'année 1971, a atteint entièrement la vie politique, économique, sociale et culturelle de la Roumanie, y compris le segment dont on va parler ci-après, celui de la création cinématographique. Contrairement à son prédécesseur, Gheorghe Gheorghiu Dej, Ceausescu a été profondément impliqué dans le segment culturel, en donnant „des indications précieuses‛, en critiquant ou tout simplement, en vitupérant contre ceux qui, à son avis, ne reflétaient pas dans leurs oeuvres le réalisme socialiste, étant tentés d'offrir au public des fresques du capitalisme et du cosmopolitisme décadent. Après la chute du communisme en Roumanie, de nombreux journalistes ou écrivains ont parlé de la résistance par la culture devant le totalitarisme communiste, y compris par la cinématographie. De nombreux régisseurs ont été présentés comme des chevaliers de la croisade culturelle anticommuniste par leurs productions, qui ont été censurées par les responsables du Conseil de la Culture. L'objectif de cet article est de déterminer si, en effet, la cinématographie roumaine - par les metteurs en scène et les films interdits - a été vraiment une forme de résistance par la culture.
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