Prilozi za topografiju rimskih i predrimskih komunikacija i naselja u rimskoj provinciji Dalmaciji
Contributions to Topography of Roman and Preroman Communications and Settlements in Roman Province Dalmatia
Author(s): Ivo BojanovskiSubject(s): Archaeology, Economic history, Social history, 6th to 12th Centuries, Transport / Logistics
Published by: Akademija Nauka i Umjetnosti Bosne i Hercegovine
Keywords: Roman roads; communications; Narona – Sarajevo communication; traffic; material remains;
Summary/Abstract: La voie romaine Narona — Plaine de Sarajevo ne se trouve pas dans les sources antiques. Non seulement elle ne figure pas dans les itinéraires, (IA, TA), mais elle n’existe pas non plus dans les sources ultérieures, telles que le géographe anonyme de Ravenne (6e siècle?) et Guido (11e siècie), de données concernant les agglomérations qu’elle traversait. Son tracé n’a donc pu être reconstitué qu’en se basant, uniquement, sur les vestiges archélogiques des localités romaines, les traces de la voie elle-même, et particulièrement sur les bornes milliaires nombreuses qui la jalonnaient. Récemment encore les spécialistes étaient convaincus Que cette route suivait la vallée de la Neretva. C’était là l’opinion non seulement de Ballif, mais aussi d’éminents savants tels que Hirschfeld (CIL III Ns 10166) et Kiepert (CIL III T. VI et FOA T. XVI) et d’autres encore. Les recherches entreprises au cours des dernières quarante années ont montré que la route, pour éviter la vallée difficilement praticable de la Neretva, qui a l’aspect d’un canon sur une bonne partie de son cours, suivait la lisière nord de la vallée, traversant la région montagneuse derrière les massifs de Velež et de Prenj par la plaine de Nevesinje et Borci jusqu’à Konjic, d’où elle gagnait le col du mont Ivan en suivant, sur sa rive droite, l’affluent droit de la Neretva, la Trešanica. Ceci a été prouvé par les nombreuses bornes miliaires découvertes sur ce parcours ( Ballif, Patsch, Sergejevsk, Andelié et Bojanovski ) . Dans cette étude, le cours de la voie tout entière est décrit pour la première fois, sur la base de nombreux élément nouvellement découverts. Dans les différents chapitres l’auteur, entre autres, expose en détail les possibilités de transit que la vallée de la Neretva offrait jadis; il décrit également la direction principale des communications, telle que l’ont établie, durant une longue période de quatre-vingts ans environ, les Chercheurs mentionnés plus haut. Comme il s’agit d’une route de caractère montagneux, il présente en particulier les éléments caractéristiques de la voie même et l’organisation du trafic. Bien que nous ne possédions pas de renseignements datant de l’époque antique sur les constructions mises à la disposition des voyageurs, l’auteur a pu déterminer, tout au long de cette voie de communication, grâce aux vestiges matériels (relativement bien conservés dans ces régions montagneuses) , toute une série de localités qui étaient visiblement liées, fonctionnellement, à la route et pouvaient servir de mansiones, mutationes et tabernae. Sur toute sa longueur (environ 170 kilomètres), il s’agit d’une voie techniquement construite (via munita), possédant une base (planum) nivelée (tranchée), un ager de pierre et des bordures de pierre, ou des murs de soutien en pente, et large d’environ 3,80 mètres. C’est donc une voie carrossable, comme le sont les routes de Dolabella dans la province de Dalmatie. Aucun pont n’a été conservé, bien que la route ait dû en deux endroits franchir la Neretva, et un assez grand nombre de cours d’eau plus ou moins importants (Bregava, šištica, Bijela, Trešanica, Zujevina, etc). Outre les auberges destinés aux voyageurs, il y avait également, le long de la route, des postes de garde (speculae, burgusi), car l’Etat veillait aussi à la sécurité du trafic. La bonne organisation de ce dernier est également illustrée par les nombreuses bornes milliaires (voir l’Aperçu des bornes milliaires dans l’appendice) ; on en compte plus de soixante, dont vingt-et-une portent une inscription, et quatre autres des vestiges d’inscriptions. Des pilliers de pierre qui servaient visiblement de points de repère en cas de tampêtes de neige témoignent eux aussi de la bonne organisation des communications (fig. 7 et 8). La route suivait un tracé marqué par de noinbreux tumulus (tombes) préhistoriques et des agglomérations fortifiées datant de l’époque illyrienne, et par un grand nombre aussi de nécropoles médiévales (stećci) qui se dressent tout au long de cette voie. Il est donc évident qu’il s’agit là d’une voie de communication préhistorique (chemin de transhumans) que les Romains transformèrent en voie carrossable, et qui fut utilisée longtemps encore après ceux-ci. Dans cette même direction, de la plaine de Nevesinje à Sarajevo, il y avait également une route turque; mais le tracé de ces deux routes ne coïncide pas toujours, en particulier dans les montées, où les tournants du chemin turc sont généralement plus courts et plus escarpés. De plus, les tranchées pratiquées dans le terrain pierreux sont, pour la voie romaine, beaucoup plus audacieuses et nombreuses. Dans la section allant de la vallée de la Neretva à la plaine de Nevesinje la voie romaine suit le tracé d’un chemin autochtone (sans travaux de construction) , connu parmi le peuple sous le nom de chemin de Hum, et aussi de chemin Vl a š k i (des éleveurs). Il existe des chemins semblables dans d’autres sections de la route également. La voie romaine, transformée en chemin pour les chevaux, est utilisée aujourd’ hui encore pour le trafic local sur une bonne partie de son cours, surtout dans la région de la plaine de Nevesinje. En d’autres endroits, elle a été, sur de longs parcours, recouverte par des voies de communication modernes. La voie romaine Narona — plaine de Sarajevo (thermes d’Ilidža = Aquae S ...) est une voie de communication importante, dont le icaput vicie était semble-t-il à Tasovčići près de čapljina (dans la mesure où l’inscription de la borne milliaire n° 52 a été correctement déchiffrée). Elle était très fréquentée, car des chemins vicinaux venant de tous côtés s’y rattachaient, et elle avait ainsi la même importance que la route actuelle allant de Sarajevo à Metković le long de la vallée de la Neretva. La borne miliaire la plus ancienne est dédiée Divo Ougusto, et l’on estime généralement que la construction de cette route a commencé dès cette époque. Les autres bornes milliaires épigraphiques remontent à l’époque des souverains des IIIe et IVe siècles sauf la borne de l’empereur Titus. La seconde partie de cette étude présente la topographie détaillée da la route. La trop grande abondance de matériaux n’a malheureusement pas permis de les présenter tous; néanmoins le tracé de la route est documenté par les très nombreuses bornes milliaires. L’étude de ces dernières permet de découvrir également la tracé de la voie elle-même. Le lecteur étranger sera de plus grandement aidé par la carte de la route jointe à ce travail. Il faut souligner, pour finir, qu’il n’y avait pas dans cette région montagneuse d’agglomérations urbaines importantes, à l’exception de celle de Drenovik, dans la plaine de Nevesinje, et de Konjic; mais les sources narratives (Ravenat, Guido) n’en donnent pas les noms, pas plus que les matériaux épigraphiques, relativement pauvres, dont nous disposons.
Journal: Godišnjak Centra za balkanološka ispitivanja
- Issue Year: 1978
- Issue No: 17
- Page Range: 51-126
- Page Count: 82
- Language: Croatian